Juste avant les célébrations de la fête nationale, le scientifique en chef du Québec, Rémi Quirion, soumettait la question : les feux d’artifice sont-ils nuisibles à l’environnement?
Réponse courte : oui. Réponse longue : moins qu’une flotte d’avions-cargos transportant des bateaux de croisière transportant des 18 roues transportant des pick-up transportant des skidoos pour aller jouer dans la neige sur les pentes climatisées de Dubaï, mais… oui.
Plus sérieusement, celui dont le mandat consiste depuis 2011 à rapprocher la science et la société osa se mouiller sur les feux et ça a fait péter la coche des défenseurs de la libarté qui ont suggéré d’envoyer au bûcher ce casseux de party en hurlant : « ON PEUT PU RIEN FAIRE! JUSS 2 FOIS PAR ANNÉE, COME ON! »
En réalité, des feux, il y en a tout le temps qu’on veut, suffit d’aller au dépanneur pour trouver de quoi faire péter. Saint-Jean, fête du Canada, les Internationaux, l’Expo agricole, campings, casinos ou terrains privés, toutes les occasions sont bonnes pour les tripeux de carbone. Aux chutes Niagara, c’est TOUÉS jours juste pour faire des beaux selfies.
Pourtant, la question était simple et la réponse, encore plus. Faire exploser dans l’atmosphère des engins pyrotechniques contenant du soufre, du charbon et du nitrate de potassium et libérant des milliers de minuscules particules métalliques pour générer des Ooooh! et des Haaaa! n’est pas sans conséquence pour la santé des écosystèmes et leurs habitants, incluant les humains.
La Ville de Mont-Tremblant les a d’ailleurs interdits sur son territoire. « On va trouver d’autres moyens de fêter », disent-ils. Peut-être qu’un jour, nous aussi, on en viendra à cette conclusion. Célébrer sans ajouter de pollution à l’air ambiant.