11 juin 2020 - 14:23
Pierre Bornais accroche sa plume
Hommage à un fidèle artisan du COURRIER
Par: Benoit Chartier
Pierre Bornais et Benoit Chartier lors de la publication d’un cahier souvenir soulignant les 100 ans du Clairon. Photothèque | Le Courrier ©

Pierre Bornais et Benoit Chartier lors de la publication d’un cahier souvenir soulignant les 100 ans du Clairon. Photothèque | Le Courrier ©

À l’occasion du lancement d’un livre soulignant les fêtes du 250e de Saint-Hyacinthe, on retrouvait Pierre Bornais en compagnie du maire Claude Bernier, d’Andrée Champagne, secrétaire des fêtes, et de Ray-Marc Dumoulin, président des fêtes. Photothèque | Le Courrier ©

À l’occasion du lancement d’un livre soulignant les fêtes du 250e de Saint-Hyacinthe, on retrouvait Pierre Bornais en compagnie du maire Claude Bernier, d’Andrée Champagne, secrétaire des fêtes, et de Ray-Marc Dumoulin, président des fêtes. Photothèque | Le Courrier ©

Une photo prise en 1970 au moment de la passation des pouvoirs entre Harry Bernard et son successeur Pierre Bornais, en présence de l’éditeur Denis Chartier, père de Benoit, et d’un représentant du Conseil des pâtes et papiers. Photothèque | Le Courrier ©

Une photo prise en 1970 au moment de la passation des pouvoirs entre Harry Bernard et son successeur Pierre Bornais, en présence de l’éditeur Denis Chartier, père de Benoit, et d’un représentant du Conseil des pâtes et papiers. Photothèque | Le Courrier ©

En tant qu’éditeur du Courrier de Saint-Hyacinthe, c’est avec une certaine émotion pour ne pas dire une émotion certaine que j’ai appris qu’un fier collaborateur et artisan du journal avait décidé de ranger sa plume et de délaisser l’opinion.

La retraite professionnelle de Pierre Bornais marque un autre moment fort dans la grande et riche histoire du Doyen des journaux francophones d’Amérique. Il m’apparaissait donc impensable de ne pas souligner son apport inestimable à ce journal qu’il a tant aimé et dans lequel il s’est tant investi.

Pierre Bornais aura contribué comme nul autre à écrire l’histoire de Saint-Hyacinthe au cours des cinquante dernières années, dont 25 passées à titre de rédacteur en chef et éditorialiste du Courrier de Saint-Hyacinthe.

Après deux ans passés comme journaliste, il avait été appelé en 1970 à prendre la relève du grand Harry Bernard, un monument qui avait dirigé notre salle de rédaction pendant 50 ans. Le défi était grand, dira-t-il lui-même, mais Pierre Bornais ne manquait pas d’assurance, de rigueur et encore moins de talent.

Sachant s’entourer des meilleurs de la profession, il aura permis au COURRIER de maintenir sa réputation d’excellence pendant ces années de grands bouleversements et de bouillonnement à Saint-Hyacinthe, comme dans le reste du Québec.

À titre d’éditorialiste, il n’a jamais été reconnu comme un donneur de leçons. Ses prises de position ont toujours été réfléchies, constructives et respectueuses.

C’est au milieu des années 1990 qu’il a délaissé temporairement LE COURRIER et qu’il a commencé à s’impliquer plus étroitement dans la communauté maskoutaine.

Ses talents de communicateur et de rédacteur ont fait de lui une ressource précieuse et recherchée tant au niveau municipal que dans les domaines de la culture et de la santé. Il a entre autres été invité à siéger à quelques conseils d’administration, notamment ceux du Théâtre de la Dame de cœur à Upton et du Réseau Santé Richelieu-Yamaska, ce dernier qu’il a même présidé pendant quelques années.

Son attachement envers LE COURRIER s’est maintenu par la suite sous la forme de collaboration ponctuelle. En plus d’être responsable de l’élaboration du cahier économique Les 200 plus grandes entreprises de la MRC des Maskoutains pendant près de 20 ans, on lui doit quelques cahiers spéciaux marquants à saveur historique.

On retiendra tout particulièrement Le Courrier raconte le 20e siècle en 1999 ainsi que l’album-souvenir soulignant les 150 ans du COURRIER en 2003 et celui retraçant le centenaire du Clairon de Saint-Hyacinthe en 2012.

Mémoire vivante, Pierre Bornais connaît l’histoire maskoutaine et les archives de nos publications comme nul autre. À cet effet, il n’a jamais eu son pareil pour replacer les événements dans leur contexte. Fort de son expérience et de sa grande sagesse, il avait généreusement accepté l’invitation qui lui a été faite en 2004 de reprendre une collaboration régulière à l’intérieur de nos pages.

À titre de chroniqueur de la carte blanche, il a eu l’occasion d’ajouter son grain de sel et d’apporter un éclairage unique sur les sujets qui l’interpelait au niveau local, régional et national. Il intervenait avec délicatesse dans le débat public, lui qui a toujours eu un profond respect pour nos institutions démocratiques.

Comme nos fidèles lecteurs, je prenais grand plaisir à lire sa colonne en page 4. Ce rendez-vous va me manquer, comme à vous tous, j’en suis convaincu.

Je profite donc de l’occasion pour le remercier publiquement et chaleureusement de sa contribution à l’avancement du COURRIER et de la région maskoutaine au cours des 50 dernières années. Je vous souhaite bonne santé, M. Bornais, et je vous réitère ma profonde amitié. Sachez que vous serez toujours le bienvenu chez vous, c’est-à-dire dans la salle de réaction du Courrier de Saint-Hyacinthe.

Amitiés,

Benoit Chartier
Éditeur du Courrier de Saint-Hyacinthe

« La contribution remarquable de Pierre Bornais à la communauté maskoutaine s’est échelonnée sur 50 années. Pendant 25 ans, il a été aux premières loges de son évolution et de ses débats, petits et grands, à titre de chroniqueur, rédacteur en chef et éditorialiste du Courrier de Saint-Hyacinthe. »

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