La fermeture de la boutique a été annoncée à la vingtaine de bénévoles il y a deux semaines lors d’une rencontre avec la responsable de la boutique et des bénévoles, Denyse Santoire, et sa supérieure, Nathalie Bérard, directrice du programme de santé physique.
Cette décision est loin de faire l’unanimité, selon une bénévole présente à la réunion. « C’est très mesquin comment tout cela s’est passé. Il y a même une autre bénévole qui a dit à la fin de la réunion : Honorine est déshonorée. Ça résume bien la situation », affirme la dame qui préfère garder l’anonymat.
Elle ajoute qu’elle « voit mal les patients aller se faire geler dans l’entrée de l’hôpital pour attendre au salon des départs », en raison des courants d’air, et que la dimension humaine de la boutique ne sera sans doute pas égalée avec l’arrivée d’un café.
« Honorine offre des chapeaux pour les femmes en oncologie qui perdent leurs cheveux, par exemple. Le côté humain est très important pour nous », renchérit-elle.
Le café-bistro qui logera dans le local de la boutique sera opéré par la Fondation Honoré-Mercier et une partie des profits qui s’en dégageront seront utilisés pour la mise en place d’un salon des départs. Aucune entente n’a été signée avec une concession de café pour le moment, selon la direction de l’Hôpital.
II a également été indiqué, en réunion, qu’en raison du départ à la retraite de Denyse Santoire, la gestion des bénévoles serait dorénavant assurée par Line Croteau, chef des services animations, loisirs, bénévolat et pastorale.
« Je crois plutôt que c’est un renvoi déguisé. Depuis août que Mme Santoire se bat seule pour garder la boutique », assène la bénévole qui côtoie Denyse Santoire depuis trois ans.
La principale intéressée, qui est aussi présidente de cet organisme à but non lucratif, n’a pas donné suite à notre demande d’entrevue.
La boutique Honorine offre depuis une vingtaine d’années des produits tels que cadeaux, journaux et articles de toilette dont les profits sont versés à l’Hôpital Honoré-Mercier.
Pétition
La grogne des bénévoles de la boutique a trouvé écho au sein d’une partie de la population maskoutaine.
Depuis le 10 décembre, une pétition contre la fermeture d’Honorine, initiée par la petite-fille de Denyse Santoire, circule sur le web.
« C’est un non-sens! Fermer une boutique où tous les profits vont aux patients […] et étant considéré comme un service essentiel aux visiteurs est scandaleux », peut-on lire dans le document signé par 317 personnes jusqu’à maintenant.
Il était également possible de signer une pétition en format papier à la boutique jusqu’à ce que son retrait soit demandé par la direction.