C’était une première expérience pour Hugo Cordeau, qui se dit politisé sans être partisan dans la vie. « J’ai adoré l’expérience et j’avoue que je ne m’attendais pas à autant! On ne dort pas beaucoup, mais ça nous permet de nous dépasser et de rencontrer des gens incroyables », commente-t-il quelques jours après la fin de la simulation. En quatre jours, deux partis, les Rouges et les Bleus, ont goûté au pouvoir et à l’opposition à l’Assemblée nationale, étudié et voté des lois, et géré des crises politiques.
Critique du budget
C’est en participant à une soirée de financement qu’Hugo Cordeau s’est laissé convaincre de joindre le Caucus des Rouges dans l’édition 2019. Ce « fier Maskoutain » tenait à représenter la circonscription où il a grandi, même s’il vit à Montréal depuis quelques années pour ses études universitaires. Il tenait aussi à mettre à profit ses talents comme étudiant en économie, souhait exaucé puisqu’il a été nommé critique du budget bleu pendant que son parti était de passage dans l’opposition, un rôle très important, surtout pour une recrue.
Insistant sur des faits et faisant preuve de rigueur dans sa critique du budget adverse, Hugo Cordeau ne cache pas son ambition d’être chargé, lors du prochain PEQ, du budget d’un gouvernement rouge. En attendant, sa performance lui a valu certains prix remis par son parti à l’issue de la simulation : le « highlight contenu » et le « Prix Karl-Marx de la nécessaire mathématisation de la valeur ». Malgré le côté humoristique de ces prix, cela montre bien que la performance du Maskoutain n’est pas passée inaperçue.
Les leaders de demain
Parmi les moments forts du PEQ 2019, Hugo Cordeau se souviendra longtemps d’un discours d’un collègue soulignant que les jeunes participants sont la relève politique de demain. Des paroles qui motivent grandement le Maskoutain. « J’ai toujours trouvé que la politique au Québec et au Canada, c’était comme un combat de coqs, mais j’aimerais trouver une façon d’aider ma société plus tard. À moyen terme, ce sera probablement comme professeur, mais c’est certain qu’un jour, je pourrais faire un vrai saut en politique », estime-t-il.
Hugo Cordeau encourage tous les jeunes Maskoutains curieux de l’univers politique à aussi faire le saut au Parlement étudiant du Québec. « Pas besoin d’être calé en politique, il suffit d’avoir un peu de gros bon sens pour tenter l’expérience. Surtout, c’est une belle occasion pour se dépasser », conclut l’étudiant qui a eu la chance de voir ses frais de participation au PEQ payés par la (vraie) députée de Saint-Hyacinthe, Chantal Soucy.