En quelques jours, j’ai eu l’opportunité de mettre à l’épreuve les deux modèles. Au-delà des dimensions différentes – le Kona étant un petit VUS et l’Elantra une berline compacte –, ce sont les transmissions qui, dans mon cas, ont différé. Le Kona n’est offert qu’avec la boîte automatique. L’Elantra, en revanche, dispose au choix de l’automatique ou, comme pour mon modèle d’essai, de la boîte manuelle. Précisons quand même que la boîte automatique en est une à double embrayage 8 rapports, dont la vitesse d’exécution est sans conteste bien assez rapide.
Petit bémol d’entrée de jeu : la transmission manuelle est exceptionnellement précise. Ce qui, dans une conduite dynamique ou dans des conditions disons plus compétitives, s’avère un atout exceptionnel. Mais dans des conditions de conduite urbaine, comme ce que je réalise la plupart du temps, j’avoue qu’elle exige plus d’attention. Au point, en fait, où je me suis surpris à caler le moteur à quelques reprises durant la semaine. Il faut, en effet, la stimuler un peu pour qu’elle démarre sans souci.
Moteur et puissance
Sous le capot de la déclinaison N de Hyundai, un moteur 4 cylindres 2,0 litres turbo puissant : 276 chevaux qui se libèrent avec la vivacité qu’on attend de jeunes poulains. En gros, ne poussez pas trop fort sur l’accélérateur si vous ne souhaitez pas aller plus vite que la logique ne le permet.
Mieux encore, la version automatique dispose d’un bouton appelé N Grin Shift. Un simple bouton rouge apposé sur le volant, mais dès qu’il est enfoncé, il ajoute 10 chevaux pour une durée de 20 secondes, tout en remaniant le régime moteur. En gros, c’est un petit boost qui permet de tirer encore plus de la voiture. Parlez-en à Fiston qui s’est soudainement mis à apprécier les entrées d’autoroute pendant la semaine d’essai qu’il a partagé avec moi.
Le même bouton rouge, jumelé à la boîte manuelle, permet d’activer ce qu’on appelle le REV MATCHING. Littéralement, il transforme vos changements de vitesse en mouvements talon-pointe parfaits, ce qui vous permet de vous prendre pour un véritable pilote et de minimiser la perte de puissance. Encore une fois, un ajout agréable en conduite dynamique.
Pour soutenir toute cette puissance, Hyundai propose un châssis renforcé, notamment grâce à des barres de stabilisation logées derrière les sièges arrière et parfaitement visibles dans le coffre. Les suspensions de la version N disposent d’amortisseurs à contrôle électronique qui adaptent leur comportement au mode de conduite choisi. Enfin, un différentiel à glissement limité maximise les performances, tout comme les freins de plus grandes dimensions.
Habitacle
Même dans l’habitacle, l’aspect sportif est de mise. Les sièges offrent un support exceptionnel dans toutes les directions, mais sont définitivement plus proches des sièges de rallye que des sièges de grande routière. On n’a pas pour autant négligé le confort.
Imaginez, l’intérieur dispose de tous les éléments de personnalisation sportive, qui se traduisent notamment par l’usage de deux boutons bleus sur le volant. Mais on a aussi préservé au centre de la planche de bord un écran de grandes dimensions permettant de contrôler toutes les commandes de confort et de divertissement.
Et pour ceux que la chose intéresse, sièges et volants chauffants étaient aussi de mise, histoire de se garder au chaud avant de se lancer à l’assaut de la piste!
Physiquement, les versions N sont aussi faciles à reconnaître. Il est vrai que mon Elantra d’essai était d’un bleu pâle accentué de traits rouges. Mais le Kona était plus discret, avec un blanc bleuté du plus bel effet. Ce sont plutôt les éléments aérodynamiques et la sonorité du moteur qui permettent de distinguer rapidement l’appartenance à la famille N.
Je l’avoue, j’ai eu un petit sourire tout au long de la semaine. Car ces deux véhicules sont amusants et proposent une expérience de conduite qui n’est pas trop loin de celle de sportives de grand format, maniabilité en plus. Bien sûr, avec tous les éléments de sécurité en surplus!