Voilà pourquoi Hyundai propose dorénavant sa berline intermédiaire, la Sonata, en deux versions plus économiques : un modèle hybride plus traditionnel et un modèle branchable (à noter que l’on a conservé aussi les versions à essence).
C’est donc au cours de deux semaines consécutives, et avec l’aide de Claude Gaudreau, que j’ai pu procéder à un essai en série de ces deux versions vertes, histoire d’en comparer à la fois le confort et le côté pratique. Mais surtout, en évaluer l’impact réel sur la consommation.
Hyundai Sonata hybride branchable
Plus technologique que sa soeur hybride standard, la version branchable a définitivement un atout dans sa manche lorsque vous roulez peu et dans des zones fortement urbanisées. Si vous avez eu la sagesse de la brancher durant quelques heures, elle pourra vous procurer une autonomie de 38 kilomètres environ, sans même bruler une seule goutte de carburant.
Quelque 38 kilomètres peuvent sembler bien peu, mais j’avoue que cela suffit pour beaucoup de voyages quotidiens entre l’épicerie et la maison, ou entre la garderie, le parc à chien et votre entrée de cour. Mieux encore, en gérant intelligemment l’énergie disponible, quand on parcourt notamment des kilomètres sur autoroute, il suffit d’appuyer sur le bouton CHARGE pour récupérer de l’énergie et se permettre une autre longue distance en mode 100 % électrique.
Ce genre de compromis est idéal, parce qu’il ne limite pas l’usage de la voiture à de courtes distances et qu’il n’exige pas de calculs infinis pour savoir jusqu’où on peut se rendre.
Mais, car il y a un mais, tout n’est pas si rose. D’une part, je n’ai pas de borne de recharge de 240 V à la maison (je devrais bien me décider un jour à demander à ma voisine électricienne de m’en poser une, mais il faudrait pour cela un investissement dans mon réseau électrique domestique). La recharge complète de la voiture branchée nécessitait alors quelque 9 heures… pour 38 kilomètres, rappelons-le.
Heureusement, la borne est livrée de série (mais non installée) avec la voiture et il faut 3 heures environ pour la recharge complète.
En conduisant avec beaucoup de précautions, et en accélérant du bout du pied, j’ai pu maintenir une moyenne exceptionnelle de 3,9 litres aux 100 kilomètres pour une semaine d’usage et quelques branchements.
Hyundai Sonata hybride
Ici, oubliez les branchements ou les 38 kilomètres sans essence. La version hybride traditionnelle permet quelques kilomètres en mode 100 % électrique, recharge sa batterie avec la puissance excédentaire du moteur si on lui demande ou avec nos freinages le cas échéant.
Alors que la version branchable fournit des accélérations vives en mode électrique, la hybride est plus lente un peu au départ, mais la nuance est subtile. La consommation est toutefois agréable pour une voiture de cette taille, affichant environ 6 litres aux 100 kilomètres en usage combiné ville/autoroute.
Notons que les deux voitures sont offertes avec le moteur 2,0 litres 4 cylindres et une transmission automatique 6 rapports. En mode hybride, il développe 193 chevaux, mais progresse jusqu’à 202 chevaux pour la version branchable.
Nuance importante,la Hyundai Sonata hybride est disponible en trois versions différentes (Base, Limited et Ultimate) qui offrent chacune un groupe d’options présélectionné. La Plug-In, elle, n’est livrable qu’en version haut de gamme Ultimate, ce qui implique un prix de base plus élevé.
La conclusion est simple : s’il est vrai que le coût d’une voiture hybride s’absorbe difficilement avec l’économie de carburant qu’elle procure, celui d’une branchable est encore plus difficile à justifier. Mais si vous allez au-delà du prix, Hyundai a bien relevé le défi technologique avec cette berline, peu importe la version, qui constitue une solution confortable et sans trop de compromis. J’avoue cependant avoir un faible pour la branchable, ne serait-ce que pour l’effet de nouveauté! (Merci à Claude Gaudreau pour ses commentaires.)
Photo Hyundai Canada