17 Décembre 2015 - 00:00
Il est grand temps de se doter d’une stratégie agroalimentaire au Québec
Par: Le Courrier
La Fédération de l’UPA de la Montérégie réitère sa demande auprès du gouvernement afin que le secteur agroalimentaire soit ajouté aux autres axes de développement stratégique de l’économie québécoise.

« L’annonce d’un sommet sur l’alimentation dévoilée par le ministre Pierre Paradis lors du congrès général de l’UPA, ne fait que reporter à plus tard des actions qui peuvent et doivent être ­entreprises dès maintenant, car on ne peut passer sous silence l’importance du secteur de l’agroalimentaire dans toutes les régions du Québec », a déclaré Christian St-Jacques, président de l’UPA de la Montérégie.

Rappelons que l’UPA et le Conseil de la transformation alimentaire du ­Québec, avec l’appui de La Coop fédérée, du Mouvement Desjardins et de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l’Université ­Laval, ont lancé au début de décembre une démarche commune en faveur d’une stratégie québécoise de ­l’agroalimentaire. Ces organisations ­identifient trois enjeux stratégiques pour le secteur agroalimentaire : stimuler l’investissement et l’innovation dans les entreprises agricoles et de ­transformation, augmenter l’investissement en recherche et répondre à la pénurie de main-d’oeuvre.

« Il faut se positionner stratégiquement pour être en mesure de s’ajuster à l’accord de libre-échange avec l’Europe et au ­Partenariat transpacifique qui, tous deux, entreront en vigueur dans les ­prochaines années, a fait valoir M. St-Jacques. Nous devons être prêts à faire face aux importations ­supplémentaires, mais aussi tenter de ­profiter des ouvertures à l’étranger. L’heure est à l’action et non à un ­sommet qui, de toute façon, ne risque pas de nous en apprendre beaucoup! » M. St-Jacques a ajouté que l’atteinte des objectifs de relance économique ­désirée par le gouvernement doit miser ­davantage sur le secteur­agroalimentaire.

L’agriculture et la transformation ­alimentaire ont généré des ventes s’élevant respectivement à 8 G$ et 24 G$ en 2014. Les deux secteurs combinés représentent 200 000 emplois directs et indirects au ­Québec (5,1 % des emplois), 11 G$ du PIB et 4,5 G$ en revenus pour les différents paliers de gouvernement. Pour sa part, l’agriculture montérégienne génère 30 % des recettes agricoles et 25 % ­des ­emplois agricoles au Québec. La région ­regroupe pas moins de 25 % des agriculteurs avec ses 6 977 fermes et ses 11 734 producteurs agricoles.

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