Est-ce que ce sera suffisant pour mériter un autre mandat? C’est loin d’être acquis, surtout dans la région de Saint-Hyacinthe où la Coalition avenir Québec a fait un tabac aux dernières élections provinciales en promettant entre autres une loi sur la laïcité de l’État. Élire une députée fédérale qui présente son chef comme un Jack Layton avec un turban pourrait sembler quelque peu contradictoire aux yeux de certains. Mais tout n’est pas perdu. Comme l’élection s’annonce chaudement disputée, tout peut arriver. Surtout dans une course à trois ou à quatre. C’est justement le portrait que nous avions eu lors des dernières élections alors que le NPD, le Parti libéral, le Bloc québécois et, dans une moindre mesure, le Parti conservateur s’étaient divisé le vote.
Mme Sansoucy avait résisté à la vague libérale en obtenant 600 votes de plus que le libéral René Vincelette et 2378 de plus que le bloquiste. En 2019, tous les candidats sur la grille de départ se disent qu’ils ont des chances. M. Vincelette le premier, lui qui apparaît cependant comme le candidat par défaut. Au cours de l’été, la machine libérale a tenté sans succès de convaincre une femme de se présenter dans le comté.
Au moins deux auraient décliné l’invitation. René Vincelette sera-t-il l’homme de la situation en 2019? Ça reste à voir puisque son chef et son parti ont perdu de leur lustre au cours du dernier mandat et des appuis chez les agriculteurs.
Le Bloc québécois a de grandes ambitions avec la candidature de Simon-Pierre Savard-Tremblay, une nouvelle figure dans la région. On verra s’il peut bâtir sur ce qui reste des forces indépendantistes du comté et les mobiliser. C’est tout un défi. Du côté conservateur, on a causé la surprise en recrutant le conseiller municipal de la Ville de Saint-Hyacinthe, Bernard Barré, un politicien expérimenté capable de défendre les (ou ses) idées conservatrices et de donner le change, si on l’attaque.
Reste à savoir s’il pourra patiner assez vite et loin pour étendre sa popularité à l’extérieur du quartier La Providence. Et il y a aussi les autres. Même si l’environnement a la cote, il serait étonnant que le Parti vert arrive à s’imposer à l’échelle locale et nationale. Pour les Verts, battre le NPD serait déjà toute une victoire.
Enfin, pour les distractions, on pourra compter sur le Parti rhinocéros et le Parti populaire de Maxime Bernier.
Bonne campagne!