Les flammes ont pris naissance dans la pièce arrière de la demeure située au 896, rue Cusson, où résidaient sept personnes. Heureusement, personne ne se trouvait à l’intérieur lorsque le feu s’est déclaré. Une quarantaine de pompiers ont dû braver le froid pendant une dizaine d’heures. La maison n’a pu être sauvée malgré leur travail acharné.

« Nous avons eu besoin du double du personnel et nous avons réquisitionné l’école aux Quatre-Vents qui se trouvait juste à côté pour dégeler notre équipement toutes les demi-heures et nous réchauffer un peu », a raconté d’entrée de jeu le directeur du Service incendie de Saint-Jude, Richard Hébert.

Les pompiers de Saint-Ours et ceux de la Régie intermunicipale de protection incendie du Nord des Maskoutains, qui regroupe les pompiers de Saint-Hugues et de Saint-Barnabé-Sud, ont été appelés en renfort. En raison du froid, M. Hébert a expliqué qu’il a décidé, dès qu’il est arrivé sur les lieux, de demander aussi l’aide des pompiers de Saint-Marcel et de la Régie intermunicipale de protection incendie Louis-Aimé-Massue. Ceux de Saint-Pie ont aussi participé à la recherche de la cause. L’enquête est toujours en cours. De plus, l’Association des pompiers auxiliaires de la Montérégie (APAM) était présente sur les lieux pour fournir des boissons chaudes et de la nourriture aux pompiers.

Un incendie difficile à combattre

En plus du froid extrême, qui a causé des engelures à deux pompiers, l’incendie a donné du fil à retordre aux pompiers.

« C’est un passant qui a vu le feu et nous a appelés, les voisins n’avaient rien vu », a mentionné Richard Hébert, en ajoutant que tout l’arrière de la maison était déjà en feu lorsqu’il est arrivé sur les lieux.

En raison des nombreuses réparations effectuées au fil des années sur la maison, le feu s’est promené entre les couches de matériaux et les pompiers ont eu de la difficulté à le circonscrire. Ils ont aussi dû demander à Hydro-Québec de couper le courant dans le secteur pendant 1 h 30 lorsque le mât électrique enflammé est tombé.

Mouvement de solidarité

Déjà, le 4 février au matin, une résidente de Saint-Jude, Audrey-Anne Bouchard, avait créé un GoFundMe pour la famille qui demeurait dans la maison incendiée. La famille est bien connue de la communauté puisqu’elle réside dans le village depuis 26 ans. L’objectif est d’amasser 5000 $ pour acheter en priorité des vêtements et des produits d’hygiène.

En plus des deux parents, âgés dans la quarantaine et la cinquantaine, une adolescente de 15 ans, deux garçons de 16 ans et un jeune couple de 23 ans vivaient sur place. La famille avait aussi une chienne du nom de Charlie qui est malheureusement décédée dans l’incendie.

« C’est une épreuve très difficile à traverser, donc si vous avez la chance de faire un petit don pour atténuer leur détresse, ce serait grandement apprécié. Nous sommes un petit village, mais l’entraide fait partie de nos valeurs les plus chères », a écrit Audrey-Anne Bouchard dans la description de la campagne de sociofinancement.

La maman, Pascale Favreau, s’est dite très touchée par ce geste. « C’est gentil que des gens se mobilisent dans les pires moments de la vie d’une famille. Nous avons perdu 26 ans de souvenirs, mais par chance, aucune vie n’a été perdue à part celle de notre chienne. Nous regardons en avant. Nous n’avons pas le choix », a-t-elle affirmé.

Pour le moment, les sinistrés ont trouvé refuge chez une fille de Mme Favreau à Saint-Jude.

Pour donner, recherchez « Faites un don pour aider la famille » sur le site Web www.gofundme.com.