Le 20 avril 2007, le géant de l’agroalimentaire au Québec avait décidé de fermer les portes de son usine alors que la convention collective venait à échéance le 16 octobre de la même année.
Il y a un an et demi, Olymel avait accepté de se conformer à un jugement de la Cour supérieure qui l’obligeait à indemniser 406 ex-travailleurs pour avoir fermé son usine de Saint-Simon, six mois avant l’échéance de la convention collective.
Selon la partie syndicale, une offre de 8,2 M$ avait été acceptée par les ex-travailleurs à condition de s’entendre avant le 31 décembre 2016 sur les termes d’une nouvelle convention collective.
« En décembre, nous avions relancé la partie patronale pour trouver une entente finale. L’entreprise devait nous revenir en février, mais nous n’avons pas eu de nouvelles. Il reste des points majeurs à discuter avec Olymel », considère Michel Daigle, président du Syndicat des travailleurs d’Olympia (CSN).
Un arbitre du travail a été nommé dans ce dossier. Des auditions sont prévues au calendrier début avril et devraient se poursuivre en mai.
Centre d’entreposage
La haute direction d’Olymel est déterminée à transformer l’ancienne usine de découpe de porc en centre d’entreposage où serait employée une vingtaine de travailleurs.
« Nous souhaitons rouvrir l’usine de Saint-Simon et régler l’ensemble du dossier. Cette installation nous permettra d’entreposer du frais (viande de porc) dans une large proportion », indique en entrevue au COURRIER, Réjean Nadeau, président-directeur général d’Olymel.
Michel Daigle estime qu’Olymel a besoin de cette nouvelle convention collective pour opérer de nouveau ses installations de Saint-Simon. Chez Olymel, on assure qu’une grande partie de la future convention collective serait déjà réglée.
Quart de travail de soir
Pour tourner définitivement la page sur ce conflit de travail, les deux parties devront s’entendre sur le montant d’une seconde indemnité relative à du temps supplémentaire effectué lors d’un quart de travail de soir en 2003 et 2004.
Ce quart de travail avait été jugé illégal par un arbitre du travail.
Fin mars, ce dossier sera entendu en Cour supérieure. « Le temps avance et nous allons tomber dans les procédures légales. Une fois que nous aurons entamé ces procédures-là, cela sera plus difficile à régler bien sûr », mentionne Réjean Nadeau.