Les mâts ont été érigés sur deux terrains distincts, l’un sur le rang Saint-Édouard et l’autre aux abords du rang Saint- Georges. Selon Invenergy, ces emplacements ont été choisis en fonction de plusieurs critères, notamment la qualité de la ressource éolienne, la topographie, les contraintes environnementales et les exigences réglementaires.

« L’équipe d’Invenergy travaille aux étapes préliminaires de l’établissement potentiel d’un projet éolien sur le territoire. Il reste encore plusieurs étapes avant de pouvoir confirmer avec certitude si nous irons de l’avant avec un projet. Le calendrier dépendra également d’un appel d’offres pour des projets d’énergie éolienne, ce qui nous permettrait de présenter une soumission pour considération, dont la sélection potentielle se ferait au terme du processus d’Hydro-Québec », a mentionné Maryse Tremblay gestionnaire principale – Relations autochtones et communautaires chez Invenergy.

Les données recueillies par les mâts viendront compléter les études internes d’Invenergy pour déterminer si la zone est viable pour un développement éolien à plus grande échelle.

En parallèle, des discussions ont été amorcées avec les propriétaires fonciers concernés, la Municipalité de Saint-Liboire et la MRC des Maskoutains.

« Les étapes initiales consistent à dialoguer avec les parties prenantes locales afin de comprendre leurs besoins et préoccupations. Notre approche repose sur une acceptabilité sociale forte. Nous avons déjà établi des liens avec la MRC et la Nation W8banaki, et plusieurs propriétaires nous ont réservé un bel accueil », ajoute Mme Tremblay.

Dans l’éventualité où un projet serait retenu par Hydro-Québec, celui-ci devrait faire l’objet d’analyses environnementales approfondies menées par le ministère de l’Environnement, incluant des audiences publiques du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE).

« Si un appel d’offres est confirmé, nous organiserons des rencontres publiques d’information pour présenter le projet et permettre à la population de s’impliquer dans son suivi », indique Mme Tremblay.

Du côté de la MRC des Maskoutains, le préfet Simon Giard note que peu d’informations circulent actuellement sur les projets éoliens depuis l’adoption, en octobre 2024, d’un règlement de contrôle intérimaire (RCI) encadrant leur implantation.

« Honnêtement, c’est plutôt calme. Nous avons fait nos devoirs à la MRC, et même des citoyens les plus critiques ont reconnu la rigueur de notre travail. »

Quant à la portée exacte du projet et ses retombées économiques potentielles, elles demeurent à déterminer. Toutefois, la MRC se montre ouverte.

« Un tel développement engendrerait à la fois des défis et des bénéfices. Il faudra évaluer les priorités du conseil et les autres projets en cours, mais ce serait certainement un dossier intéressant à suivre », conclut la directrice générale de la MRC, Jessica Marion.

Saint-Liboire poursuit les échanges avec Invenergy

La Municipalité de Saint-Liboire a confirmé avoir amorcé des discussions avec l’entreprise Invenergy peu avant la période des fêtes l’an dernier. Plusieurs agriculteurs du secteur ont également été approchés dans le cadre de ces échanges. Une nouvelle rencontre est d’ailleurs prévue prochainement afin de faire le point sur l’état d’avancement du projet.

Le maire Yves Winter a exprimé un certain enthousiasme à l’égard de cette initiative.

« La Municipalité est plutôt favorable au projet, tout comme la MRC, d’ailleurs. On sait qu’Invenergy souhaite être prête à déposer une proposition lorsqu’Hydro-Québec lancera de nouveaux appels d’offres », a-t-il expliqué.

Il est à noter que les mâts de mesure installés dans le cadre du projet devraient demeurer en place pour une période minimale de trois ans.

Basée à Chicago, Invenergy est l’un des principaux développeurs privés mondiaux de projets d’énergie renouvelable. Active au Canada depuis 2005, l’entreprise y a déjà mis en service plus de 1000 mégawatts de capacité éolienne, notamment au Québec et en Ontario. Elle a récemment vu son projet de parc éolien Pohénégamook–Picard–Saint-Antonin, dans la région du Bas-Saint-Laurent, sélectionné par Hydro-Québec.