30 septembre 2021 - 07:00
Violence conjugale
Investissement dans la prévention
Par: Laurent Théoret
De gauche à droite : Patrick Hébert, directeur des services aux élèves de 3e et 4e secondaire à l’École secondaire Saint-Joseph, Chantal Soucy, députée de Saint-Hyacinthe, Geneviève Guilbault, vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique, et Karine Gamache, directrice générale du Collège Saint-Maurice. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

De gauche à droite : Patrick Hébert, directeur des services aux élèves de 3e et 4e secondaire à l’École secondaire Saint-Joseph, Chantal Soucy, députée de Saint-Hyacinthe, Geneviève Guilbault, vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique, et Karine Gamache, directrice générale du Collège Saint-Maurice. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

La députée de Saint-Hyacinthe, Chantal Soucy, appuyée par la vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, investit 15 000 $ afin de mieux prévenir la violence conjugale chez les adolescents.

Du 27 septembre au 8 octobre, le projet Les Couloirs de la violence amoureuse sera déployé au Collège Saint-Maurice et à l’École secondaire Saint-Joseph. C’est plus de 700 adolescents de troisième, quatrième et cinquième secondaire qui pourront bénéficier de cet atelier de sensibilisation.

« Les jeunes sont brillants, mais il faut leur offrir les outils nécessaires pour devenir des adultes responsables », raconte la députée Soucy. Cela fait plusieurs mois que le projet chemine au bureau de la députée. Elle a proposé le projet à toutes les écoles du Centre de services scolaire de Saint-Hyacinthe, mais elle a seulement reçu deux réponses positives de la part des deux écoles privées de la ville.

« Le printemps dernier, le gouvernement a investi 223 M$ pour enrayer la violence envers les femmes et les féminicides. Il reste que la prévention demeure un outil important afin de mieux préparer nos adolescents à détecter les comportements violents dans une dynamique amoureuse, que ce soit pour les dénoncer ou pour intervenir quand on est témoin d’événements intolérables », raconte pour sa part la ministre Guilbault.

Les Couloirs de la violence amoureuse prend la forme d’un outil pédagogique qui a été créé en 2008 par la maison d’hébergement pour femme violentée du Saguenay-Lac-Saint-Jean, La Passerelle, en partenariat avec la Sûreté du Québec. Il vise à diminuer la progression des violences conjugales en plongeant les jeunes dans un univers multimédia dans lequel ils évoluent et découvrent les signes précurseurs de la violence amoureuse.

Bon accueil dans les écoles

Élodie Gaucher, une étudiante de l’École secondaire Saint-Joseph, aura l’occasion de tester l’activité dans les prochains jours lors de son cours d’éthique et culture religieuse (ECR). « Je crois que plusieurs jeunes sont intéressés par le sujet et que ça peut en aider plus d’un avec toutes les informations mises à notre disposition. »

La directrice générale du Collège Saint-Maurice, Karine Gamache, avoue avoir doublé le nombre de travailleurs sociaux de l’école pour mieux aider les étudiants cette année. Elle convient que l’école est un lieu d’éducation et que c’est son devoir en tant qu’établissement pédagogique d’accompagner les jeunes dans leur apprentissage de la vie. « Nos professeurs ont reçu des formations sur Les Couloirs de la violence conjugale pour mieux diriger et outiller nos jeunes quand ils feront l’activité avec eux. Nous avons aussi la chance d’avoir le soutien des intervenants de l’organisme La Clé sur la Porte, basée à Saint-Hyacinthe, et de la Sûreté du Québec. »

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