À commencer par l’autonomie, facteur déterminant dans le choix d’un véhicule électrique s’il en est un. Chez Hyundai, on a choisi de miser sur une seule batterie de 100,3 kWh. Pas de sélection de batterie régulière ou longue portée, on se contente d’une seule version. La variation provient en fait du choix de version. À propulsion, elle sera de 539 kilomètres. Avec le rouage intégral, elle descendra jusqu’à 500 km, mais jamais en bas.
Attention cependant, précisons que la Ioniq9 est le premier véhicule Hyundai à se doter de la prise NACS, le nouveau standard de recharge nord-américain. La bonne nouvelle, c’est que l’adaptateur est inclus à l’achat, ce qui permet un usage de tous les types de bornes existantes.
Autre différence majeure avec le EV9 et malgré l’usage commun de la plate-forme e-GMP, la Ioniq9 dispose de son propre esthétisme qui, avouons-le, ne fait pas l’unanimité. On l’a voulu profondément aérodynamique et, de ce point de vue, c’est réussi. Le coefficient de friction fixé à 0.269 est impressionnant et devance même celui de la Chevrolet Corvette, selon les dires de Hyundai.
Cette réussite vient cependant avec une allure toute particulière. À l’avant, on mise sur une portion sans aspérité. Les blocs optiques, composés de dizaines de pixels comme le veut la nouvelle tendance coréenne, sont lisses et n’offrent aucun élément où l’air ne pourrait s’accrocher. On a même installé des trappes d’air mobiles automatiques, permettant une meilleure circulation sans ajouter de véritable friction. Même le dessous du véhicule est totalement lisse.
Le bémol provient cependant de la partie arrière. Le toit incliné et le style des feux arrière qui forment un fer à cheval debout laissent perplexe. Le style est certes épuré et lisse, mais un peu à l’image du nouveau Santa Fe, ne laissera personne indifférent.
De l’espace
L’habitacle est conçu pour la polyvalence. Offert en version 6 ou 7 passagers, la Ioniq9 déborde de petits éléments qui ajoutent au confort. L’exemple, ce sont les sièges capitaines réglables en première et deuxième rangée, qui permettent une position de repos complet.
L’espace de chargement est bien pensé, les banquettes pouvant se rabattre totalement à plat, transformant le plancher en lit occasionnel pour un camping amusant. On a même installé un bouton pour refermer le hayon sans se hisser de nos couvertures quand on y est allongé.
Mieux encore, un second système d’air climatisé avec contrôles indépendants est placé à l’arrière, favorisant un usage plus précis. Quant à l’espace de rangement, il est suffisamment vaste et doublé d’un coffre avant utilisable (allant jusqu’à 88 litres), une première pour Hyundai.
Sur la route
La région d’Ucluelet en Colombie- Britannique compte parmi les plus belles du pays. Les routes qui la sillonnent sont aussi spectaculaires, enchaînant les dénivelés et les virages dans un paysage absolument fabuleux. J’avoue avoir eu un peu peur. Après tout, les randonnées accidentées comme passager, si le véhicule tangue et roule trop, risquent d’entraîner un solide mal des transports.
Tant dans le siège de droite que dans celui du conducteur, je n’ai eu aucune difficulté cependant. La Ioniq9 s’avère solide et stable, permettant d’enchaîner les virages sans rouler sur elle-même de façon dérangeante. La direction, bien que peu communicative comme c’est souvent le cas des véhicules électriques, s’est tout de même avérée suffisamment précise pour ne pas se faire remarquer négativement.
Un bon mot aussi pour la puissance de l’ensemble. Avec ses 422 chevaux, notre version Calligraphy AWD+ est cependant la plus élevée de toute la gamme, et on le ressentait aisément même dans les montées les plus abruptes. Précisons que d’autres versions proposent 215 ou 303 chevaux, mais que je n’ai pu les mettre à l’essai.
Autre détail, le parcours accidenté ne nous a pas permis de valider l’autonomie annoncée. Il faudra un essai plus long pour y parvenir.
Moderne, avec un ensemble technologique important et deux écrans d’affichage, la Ioniq9 est un véhicule complet. En conduite, on la sent sans souci et confortable. Ce n’est pas un véhicule que l’on pourrait qualifier de sportif, tant s’en faut. Mais disons qu’après une journée complète à son bord, j’aurais continué ma route sans hésitation pour de nombreux kilomètres encore. Et c’est là la plus belle qualité qu’un véhicule familial de cette nature peut nous proposer.
