1 septembre 2011 - 00:00
Irène cause près de 6 000 pannes
Par: Le Courrier


« La pluie tombait de façon assez exceptionnelle et relativement rapidement, mais dans les circonstances tout s’est bien déroulé », a assuré au COURRIER le directeur du service des Travaux publics de la Ville de Saint-Hyacinthe, Yvan de Lachevrotière.

Dans la matinée, Irène a traversé la Ville de New York et l’état du Connecticut avant d’atteindre le Vermont à l’est du lac Champlain et le Québec en fin de journée.À Saint-Hyacinthe, les vents ont soufflé à une vitesse de 75 km/h et les précipitations ont atteint 117 mm, fracassant le record de 97 mm de pluie enregistré le 31 août 2005. « Je n’avais jamais vu autant de précipitations en 24 heures », a confirmé le météorologue maskoutain Michel Morissette.Les plus fortes précipitations ont secoué la région entre 14 h et 20 h. « À la fin des précipitations, la rivière Yamaska a atteint un débit de 800 mètres cubes par seconde, alors qu’il s’élève habituellement à 20 m3 seconde », a rapporté M. de Lachevrotière.À 23 h dimanche soir, près de 6 000 clients d’Hydro-Québec étaient privés d’électricité dans la MRC des Maskoutains. À l’échelle de la Montérégie, le nombre de clients privés d’électricité a atteint 89 000 au plus fort de la tempête. Lundi matin, 1 280 foyers de la MRC se trouvaient toujours dans le noir, dont 928 à Saint-Hyacinthe, mais plusieurs équipes s’affairaient à rétablir la situation.« Ça peut paraître long, mais l’ouragan Irène nous a apporté beaucoup de pluie et plus on avance, plus on découvre des choses, des branches qui obstruent notre travail », a expliqué au COURRIER Maryse Pion, une porte-parole de la société d’État. Selon M. Morissette, les restes d’Irène ne devaient pas frapper si fort dans la Belle Province. « On prévoyait recevoir entre 50 et 75 mm de pluie, mais l’ouragan a dévié de sa trajectoire prévue sur la côte est pour entrer dans les terres et frapper la région qui se trouvait à l’avant-centre de la tempête. Une chance qu’elle a ensuite perdu de sa force », a expliqué le météorologue.En tout, 80 Maskoutains ont logé des requêtes d’assistance au service des Travaux publics et Sécurité incendie. Cols bleus et pompiers se sont rendus sur place afin de prodiguer conseils et aide aux citoyens aux prises avec des arbres déracinés, des branches tombées, des infiltrations d’eau et des refoulements dans leur sous-sol.« Notre première préoccupation a été de se rendre sur place pour voir si nous étions en mesure de donner un coup de main. Nous avons prêté des poches de sables, porté assistance avec des pompes pour évacuer l’eau, vérifié les drains de planchers », a énuméré le directeur des Travaux publics.Bien des contribuables ont manifesté leur inquiétude quant à la forte présence d’eau dans les rues et les fossés, mais c’est dans le secteur Sainte-Rosalie que la situation a atteint le niveau le plus critique. « C’était assez violent! », a confirmé le conseiller du secteur, Donald Côté dont certains arbres de sa propriété ont été déracinés.Sur la rue Fortunat-Beaudoin, près de 10 propriétaires ont constaté d’importants refoulements au sous-sol. « Les pompiers et les employés de la Ville sont intervenus chez les résidants toute la soirée. Ils sont demeurés dans la rue de 19 h jusqu’à plus de minuit », a confirmé au COURRIER Louise Foisy, dont le sous-sol a été inondé. « C’est pire chez mes voisins parce que leur sous-sol est fini. Le nôtre ne l’est pas, mais il va quand même falloir faire le ménage. »

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