Après une saison d’incertitude, revenant d’une blessure majeure au genou, le numéro 58 a retrouvé ce printemps son poste de centre partant au sein de la ligne offensive des Alouettes, fort d’un nouveau contrat de deux ans conclu en janvier. « Quand je suis arrivé au camp, ils m’ont permis de démontrer tout mon savoir-faire et j’ai pu retrouver mon poste de partant. Je suis vraiment reconnaissant d’avoir eu une autre chance », avoue-t-il au bout du fil.
Il a su résister au vent de changement qui a soufflé sur l’organisation au cours des derniers mois, ponctué notamment du départ de Jim Popp au profit de Kavis Reed au poste de directeur général et de l’arrivée du quart-arrière Darian Durant.
« L’organisation est totalement différente de l’an dernier, soutient Brodeur-Jourdain. Les gens en place veulent faire passer l’équipe à un niveau supérieur. Tout a changé, même la chambre des joueurs n’est plus dans les mêmes dispositions. »
Lorsqu’il a intégré l’équipe des Alouettes il y a neuf ans, le gaillard de 6’2” arrivait au cœur d’une belle époque, celle des Anthony Calvillo et Ben Cahoon notamment. Il a aussi traversé les années plus sombres, dont les deux dernières où les Oiseaux n’ont pas été en mesure d’accéder aux séries éliminatoires. « J’ai vu les assistances baisser au fil des années. Ça fait du bien de voir que l’organisation fait des efforts pour ramener l’équipe au sommet. On retrouve une dynamique de croissance et c’est extrêmement motivant. »
Un mentor naturel
Avec tout le bagage qu’il a acquis au fil des années, Luc Brodeur-Jourdain est devenu un mentor pour la prochaine génération de joueurs des Alouettes, dont Philippe Gagnon. Le Maskoutain l’a d’ailleurs pris sous son aile au cours des derniers mois, un engagement que le jeune espoir de 24 ans n’a pas manqué de saluer dans différentes entrevues.
Si le vétéran joueur de ligne offensive joue ce rôle auprès de la relève, c’est simplement par plaisir de partager ses connaissances. « On ne m’a pas demandé de le faire, je le fais naturellement. Même si on est dans un contexte de saine compétition pour avoir sa place sur le terrain, je suis content de partager mes connaissances avec Philippe. Il fait partie du présent et du futur de cette équipe, tandis que moi, même si je fais partie du présent, je fais davantage partie du passé », témoigne Brodeur-Jourdain.
Tourner la page
Depuis sa blessure à un genou qui a nécessité une intervention chirurgicale, l’ancien du Rouge et Or de l’Université Laval a fait tout en son possible pour revenir au sommet de sa forme. Maintenant rétabli complètement, il peut enfin regarder vers l’avant.
« J’ai encore de l’inflammation quand je joue, c’est quelque chose avec laquelle je dois vivre, dit-il. Mais je suis de plus en plus confortable dans ma façon de jouer. C’est le fun de pouvoir enfin tourner la page sur ce chapitre. »