« Aujourd’hui, beaucoup de couples échouent parce qu’ils croient qu’il n’y a plus d’amour alors que ce qui définit le couple, c’est la relation. Avec ce livre, je montre qu’il est possible de construire un couple dans la durée et je donne des moyens pour cela », avance Jacques Salomé en entrevue avec LE COURRIER alors qu’il était de passage au Québec.
Parce que ce n’est pas l’amour qui est difficile, mais la relation, insiste l’auteur d’origine française. Cela fait plus de 40 ans qu’il tente de démystifier les fausses croyances apparentées à l’amour. Et cela commence par notre maladresse à reconnaître l’amour véritable, un sentiment qu’il décrit dans son livre comme étant « rare comme l’eau pure ».« J’ai 77 ans et je suis en amour, lance-t-il. Mais avant, j’ai vécu bien des tempêtes amoureuses, j’ai été beaucoup déstabilisé. J’ai donc tenté de rassembler toutes les découvertes que j’ai faites au cours de ma vie et l’une d’elles est qu’avant de rencontrer l’amour, il y a des pseudo-amours. » Par pseudo-amours, il entend les amours de consommation, celui qui garde tout pour lui. Mais aussi l’amour de peur qui envahit et l’amour qui veut que l’on soit aimé comme notre mère nous a aimés.« Celui-ci est le plus frustrant dans un couple. Parce que l’autre attend un amour que vous n’avez pas », précise-t-il.Ce dernier y va d’une comparaison très simple pour illustrer ce qu’est vraiment l’amour. « La meilleure compréhension que j’ai de l’amour à ce jour est qu’il est comparable à des notes de musique qui s’harmonisent et qui font du Mozart, poursuit-il. Il se manifeste en réciprocité. Ma fille m’a déjà dit que l’amour était de passer de la communication à la communion sexuelle. Et c’est vrai! La sexualité est ce qui caractérise notre relation amoureuse. »Le problème est que l’amour est souvent victime de notre immaturité et c’est la raison pour laquelle Jacques Salomé propose avec ce nouvel ouvrage un guide qui vise à inspirer ceux qui cherchent leur chemin sur les vastes sentiers de l’aventure amoureuse. Mais il admet, encore aujourd’hui, ne pouvoir apporter que des théories parce que l’amour, même après des années à l’étudier et l’enseigner, reste d’une grande complexité.« Je ne crois pas tout connaître. Je ne suis pas naïf. Nous savons plus de choses sur la lune que sur l’amour. Je ne fais que défricher le chemin », conclut-il.