Selon un sondage, les Québécois aiment le premier ministre comme rarement un politicien fut aimé. Hey, je peux comprendre, le gars est tellement bon, souvent, il s’en rend même pas compte. Tiens, récemment, il m’a ravi lorsqu’il a candidement déclaré être catholique… comme tous les Québécois francophones! Ben ça m’a rappelé que j’avais toujours pas apostasié.
Facque grâce à François Legault, j’me suis fait un cadeau de Noël : j’ai envoyé ma lettre de démission de l’Église catholique romaine pour qu’il ne puisse plus jamais dire ça!
Et j’en profite pour sortir du placard : je ne crois pas en Dieu, mais aux photons, au carbone et aux quasars, je suis un athée pratiquant né dans un corps de chrétien qui admirait plus Stephen Hawking que le Pape. Mais j’aime quand même Jésus. Je suis fluide dans mon genre.
Tsé, s’aimer les uns les autres, partager et pardonner dans un monde cruel, cupide et revanchard, c’est révolutionnaire à mon goût. Jamais eu de problème avec le fond du message, mais plutôt sa forme. Et ceux qui le déforment. Qui parlent au nom de Dieu, mais font le contraire.
Comme les caribous. Pensez-vous que Jésus aurait laissé son ministre des forêts parler de sauver les jobs des forestières plutôt que les caribous? Croyez-vous sérieusement que Jésus répéterait sans arrêt : « Faut créer la richesse avant de la distribuer »? Dieu aurait sans doute répliqué : « Ouain ben mon boy, la richesse est déjà créée. C’est la nature! Pis t’en fais quoi? »
Croyez-moi, je ne quitte pas l’Église à cause des Croisades, des orphelinats ou la Grande Noirceur, mais à cause des caribous. Si être catholique, c’est accepter et encourager le saccage de sa création, alors je ne le suis plus et, sur ce, je m’en vais fêter Jésus.