« Dans la vie, quand je me donne un objectif, je me concentre à 100 % là- dessus. Ça m’a pris six ans pour obtenir mon record Guinness [de marathon en fauteuil roulant]. Je me concentrais sur ça. Dès que je l’ai réussi, j’ai commencé à penser aux élections municipales. Je suis rendue là! C’est une évidence que j’allais faire un jour de la politique. Le timing est parfait », s’exclame-t-elle.
Conférencière depuis plus de 10 ans, elle partage ses expériences de vie à travers les embûches que l’ostéogenèse imparfaite, une maladie génétique rare, lui a imposées. En plus d’être active dans le milieu de la boxe et de la course, elle est aussi connue pour être la fille du conseiller municipal Bernard Barré, doyen des élus maskoutains en matière de longévité en politique, lui qui représente le district La Providence depuis novembre 1988.
« J’ai baigné toute ma vie dans la politique avec mon père. Le téléphone sonnait à la maison, et mon père répondait pour régler des problèmes. C’est un très beau modèle pour moi. Être sa fille est une très grande fierté. Mais il ne faut pas que les gens pensent que je vais toujours voter avec lui. On s’en est déjà parlé. On ne votera pas en bloc », soutient-elle.
Elle a habité près de 25 ans au centre-ville, un quartier qu’elle sillonne tous les jours en fauteuil roulant. Elle y a entre autres observé les enjeux d’errance de plus en plus visibles.
« Je veux dynamiser le centre-ville et lui ajouter de la couleur. Je veux le rendre vivant, confortable et sécuritaire. J’ai plein d’idées. Ma tête tourne déjà, mais je ne veux pas tout dévoiler tout de suite. J’ai beaucoup de respect pour le conseiller actuel, Jeannot Caron, mais je crois que je peux faire mieux. J’en suis capable », affirme-t-elle.
Sans surprise, les enjeux d’accessibilité universelle la touchent particulièrement. Elle avait d’ailleurs fait une sortie publique en 2023 pour dénoncer plusieurs non-conformités à la bibliothèque T.-A.-St-Germain à peine quelques mois après son inauguration.
« Je suis une fille de solutions. La Ville de Saint-Hyacinthe va apporter des améliorations, ça s’en vient. Je suis soulagée. J’ai vu que j’étais capable de changer les choses et je n’étais même pas à la table de décision. Je n’ai pas peur de déplacer des montagnes et je n’ai pas peur de me mouiller sur les dossiers. Je serais fière d’être la première femme en fauteuil roulant au conseil municipal de Saint-Hyacinthe. »
À l’heure actuelle, un autre candidat dans le district Cascades est connu, soit le conseiller sortant, Jeannot Caron, qui a déjà annoncé solliciter un troisième mandat aux prochaines élections municipales.