20 mars 2014 - 00:00
Saint-Thomas-d'Aquin
Jean Overbeek s’est éteint à 76 ans
Par: Le Courrier

Personnage marquant dans l'histoire politique de Saint-Thomas-d'Aquin, Jean Overbeek, maire de cette ancienne municipalité durant 25 ans, est décédé le 11 mars à l'âge de 76 ans.

Originaire des Pays-Bas, M. Overbeek avait 20 ans lorsqu’il a atterri au Québec en 1958 pour y suivre un stage en agriculture. Et il est resté, ne revoyant par la suite sa Hollande natale qu’à l’occasion des visites qu’il rendait régulièrement à ses parents.

Après une année de travail chez un producteur agricole, puis des séjours en Ontario et dans l’Ouest canadien, il vient s’établir pour de bon dans le Grand Rang de Saint-Thomas-d’Aquin en 1961. D’abord responsable d’une entreprise agricole, il devient, en 1981, propriétaire de la ferme où il oeuvrait depuis 20 ans dans la culture de la betterave à sucre. À la fermeture de la raffinerie de Mont Saint-Hilaire, il se lancera dans la culture du maïs-grain, du blé et du soya.Vite apprécié dans son milieu, Jean Overbeek entre en politique municipale dès 1969, après s’être laissé convaincre par des concitoyens de poser sa candidature à un siège de conseiller. À peine cinq ans plus tard, en mars 1974, il devient maire de Saint-Thomas-d’Aquin et le demeurera jusqu’à ce qu’il décide de se retirer à la veille des élections de 1999.Rosaire Martin, le dernier maire de Saint-Hyacinthe-le-Confesseur, une autre municipalité qui a disparu dans le regroupement de 2002 avec Saint-Hyacinthe, conserve de très bons souvenirs du maire Overbeek.« Dans les dossiers dont j’ai eu à m’occuper à la MRC, j’ai beaucoup apprécié ce monsieur-là. C’était un homme direct qui ne mettait pas de gants blancs et qui disait les choses sans détour. Lorsqu’on avait des calculs à faire, les colonnes de chiffres, il les descendait, ce n’était pas très long. Il analysait tout très rapidement », raconte-t-il. Il se souvient aussi d’avoir assisté avec son père à des réunions de producteurs qu’animait M. Overbeek à l’époque où il était président du Syndicat des producteurs de betterave à sucre. « C’était un gars impliqué socialement », souligne M. Martin.M. Overbeek se décrivait lui-même comme un administrateur, plutôt qu’un politicien. Homme de décision, il lui est arrivé de créer quelques vagues durant son règne à la mairie de Saint-Thomas-d’Aquin. C’est ainsi qu’en 1988, quatre conseillers mécontents de lui demandèrent sa démission avant de démissionner en bloc, ce qui n’empêcha pas sa réélection. En fait, le maire Overbeek n’a fait face à de l’opposition qu’à deux occasions dans sa carrière, aux élections de 1979, puis à celles de 1993.Dans ses activités à la ferme, M. Overbeek était épaulé par son fils Christian, lequel lui a rendu un vibrant hommage, lorsque joint par LE COURRIER. « C’était une personne entière, qui prenait ses responsabilités et qui faisait tout avec grand coeur. C’était un excellent conjoint, un excellent père et un excellent grand-père, qui prenait soin de ses huit petits-enfants comme s’ils étaient les siens. Ils étaient sa fierté, » a confié Christian Overbeek.Son père, dit-il, était un homme alerte qui s’intéressait à tout en agriculture. « Il venait voir les cultures avec moi, il suivait le prix du grain. On a travaillé ensemble jusqu’à la toute fin, aux récoltes d’automne, même si le physique suivait de moins en moins bien. Il souffrait d’insuffisance pulmonaire. »Christian Overbeek assure que son père se sentait parfaitement chez lui au Québec. « Il a toujours considéré ce pays comme le sien, il s’était très bien intégré à la communauté aquinoise et à ses alentours. C’était une personne qui voulait que les choses avancent pour tout le monde, pas seulement pour lui. »Les funérailles de Jean Overbeek ont été célébrées samedi dernier en l’église Saint-Thomas-d’Aquin. Outre son fils Christian et ses huit petits-enfants, il a laissé dans le deuil son épouse, Maria van Gennip et ses deux filles, Louise et Maryse.

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