30 novembre 2023 - 03:00
Jean-Thomas Jobin : plus intimiste, toujours absurde
Par: Maxime Prévost Durand
« J’ai plus de plaisir à être sur scène quand je suis moins dans mon personnage maintenant », affirme Jean-Thomas Jobin en parlant de son nouveau spectacle, Dix stricts trente thés un. Photo Michel Grenier

« J’ai plus de plaisir à être sur scène quand je suis moins dans mon personnage maintenant », affirme Jean-Thomas Jobin en parlant de son nouveau spectacle, Dix stricts trente thés un. Photo Michel Grenier

« J’ai plus de plaisir à être sur scène quand je suis moins dans mon personnage maintenant », affirme Jean-Thomas Jobin en parlant de son nouveau spectacle, Dix stricts trente thés un. Photo Michel Grenier

« J’ai plus de plaisir à être sur scène quand je suis moins dans mon personnage maintenant », affirme Jean-Thomas Jobin en parlant de son nouveau spectacle, Dix stricts trente thés un. Photo Michel Grenier

« J’ai plus de plaisir à être sur scène quand je suis moins dans mon personnage maintenant », affirme Jean-Thomas Jobin en parlant de son nouveau spectacle, Dix stricts trente thés un. Photo Michel Grenier

« J’ai plus de plaisir à être sur scène quand je suis moins dans mon personnage maintenant », affirme Jean-Thomas Jobin en parlant de son nouveau spectacle, Dix stricts trente thés un. Photo Michel Grenier

« J’ai plus de plaisir à être sur scène quand je suis moins dans mon personnage maintenant », affirme Jean-Thomas Jobin en parlant de son nouveau spectacle, Dix stricts trente thés un. Photo Michel Grenier

« J’ai plus de plaisir à être sur scène quand je suis moins dans mon personnage maintenant », affirme Jean-Thomas Jobin en parlant de son nouveau spectacle, Dix stricts trente thés un. Photo Michel Grenier

« J’ai plus de plaisir à être sur scène quand je suis moins dans mon personnage maintenant », affirme Jean-Thomas Jobin en parlant de son nouveau spectacle, Dix stricts trente thés un. Photo Michel Grenier

« J’ai plus de plaisir à être sur scène quand je suis moins dans mon personnage maintenant », affirme Jean-Thomas Jobin en parlant de son nouveau spectacle, Dix stricts trente thés un. Photo Michel Grenier

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Pendant une bonne partie de sa carrière, Jean-Thomas Jobin a incarné sur scène un personnage stoïque et sans émotion, dont l’absurdité à elle seule réussissait à faire rire les salles. L’humoriste fait maintenant tomber ce masque avec une approche plus personnelle, mais toujours aussi absurde dans son nouveau spectacle, intitulé Dix stricts trente thés un.

Ne cherchez pas trop loin. Le titre n’est qu’un gag bon enfant où il reprend le nom de la populaire émission policière sous la forme d’un rébus. « Ça ne situe pas le contenu du show, mais ça montre quand même le style d’humour [qu’on y trouve] qui est de l’ordre du jeu, souligne Jean-Thomas Jobin en entrevue avec LE COURRIER. Il y a des thématiques qui reviennent dans le spectacle, comme ma peur de vieillir qui est très présente et l’enfant en moi qui refuse de vieillir. L’une des façons de rester enfant, c’est beaucoup lié au jeu. »

Avec ce nouveau spectacle, l’humoriste s’est inspiré davantage de trucs qui lui sont réellement arrivés. Il avait déjà commencé à emprunter cette direction dans son précédent spectacle, Apprendre à s’aimer, mais il l’explore encore plus dans Dix stricts trente thés un.

« J’ai plus de plaisir à être sur scène quand je suis moins dans mon personnage maintenant, confie Jean-Thomas Jobin. En début de carrière, il y avait peut-être quelque chose de réconfortant dans le fait d’être dans un personnage. Mais là, sans que le personnage soit complètement évacué – parce que ça reste moi qui créais cet humour-là –, le fait de raconter des choses sur mon vécu m’amène dans une zone créative que je n’avais pas beaucoup explorée encore. J’avais envie d’aller là parce que c’était dans la suite logique des choses. »

Sa participation à l’émission Big Brother ainsi que ses nombreuses apparitions dans des balados dans les dernières années l’ont amené à s’ouvrir davantage et à montrer les traits de sa personnalité, au-delà du personnage. À travers ces expériences, le public a pu le découvrir sous un autre angle. Et l’humoriste se voyait mal retourner simplement dans son personnage de scène pour cette tournée.

« Ça m’a fait réaliser que j’aimais sortir de mon personnage et raconter des choses sur ma vie parce que je me suis rendu compte que ma vie en soi pouvait être absurde », lance-t-il au bout du fil.

Tantôt léger et bon enfant, le nouveau spectacle de Jean-Thomas plonge également dans des eaux plus denses en abordant le deuil de ses parents, qui sont décédés à quelques mois d’intervalle. L’humour l’a d’ailleurs aidé à traverser cette épreuve de la vie, dit-il. « Il peut y avoir quelque chose de salutaire de réaliser que le sens de l’humour peut aider à atténuer le chagrin, affirme l’humoriste. Les choses drôles qui sont arrivées durant le deuil de mes parents, je sais qu’ils auraient voulu que je les raconte sur scène. D’avoir conservé mon sens de l’humour et de continuer à repérer l’absurdité dans le deuil de mes parents, ça m’a fait du bien pour traverser ça. Ce n’est pas un numéro à message ni un numéro moralisateur, mais ça me fait du bien de faire ce numéro parce que j’ai l’impression que mes parents continuent de m’habiter de façon constante. »

Après avoir présenté sa première montréalaise au début du mois, Jean-Thomas Jobin foulera la scène du Cabaret André-H.-Gagnon, au Centre des arts Juliette-Lassonde, ce soir. Il sera également de retour à Saint-Hyacinthe le 10 mai pour une supplémentaire.

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