13 février 2020 - 16:30
Sélectionné pour participer aux Francouvertes
Jeremy Lachance, poète et presque chanteur
Par: Maxime Prévost Durand
Le Saint-Huguois Jeremy Lachance participera à la prochaine édition des Francouvertes, un prestigieux concours qui a vu naître de nombreux artistes au Québec. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le Saint-Huguois Jeremy Lachance participera à la prochaine édition des Francouvertes, un prestigieux concours qui a vu naître de nombreux artistes au Québec. Photo François Larivière | Le Courrier ©

D’abord auteur-compositeur, ensuite interprète avec sa voix « presque assez juste », le Saint-Huguois Jeremy Lachance allie depuis plusieurs années sa passion pour la poésie à celle pour la musique. Et il aura une chance incroyable de faire valoir son talent à l’un des plus prestigieux concours de musique au Québec : les Francouvertes.

Le jeune homme de 23 ans a été nommé, lundi, parmi les 21 artistes qui seront en compétition cette année pour succéder aux Lydia Képinski, Philippe Brach et Bernard Adamus qui ont tous remporté les grands honneurs par le passé. Et ça, c’est sans compter tous ceux qui font partie du paysage musical actuel (Alex Nevsky, Tire Le Coyote, Émile Bilodeau, etc.) et qui ont aussi participé aux Francouvertes, sans être couronnés.

« C’est fou parce que tous les artistes que j’écoute sont passés par là », s’exclame Jeremy en entrevue au COURRIER, citant notamment Alex Burger – ce Maskoutain que l’on a vu à La Voix dimanche – et son ancien groupe Caltâr-Bateau.

Cette opportunité survient environ trois ans après qu’il ait fait paraître un premier EP pour un projet qu’il avait nommé La Barrique. À ce moment, il n’assumait pas pleinement d’associer son propre nom à sa musique. Mais, il est maintenant prêt à le faire et la première étape de ce nouveau chapitre s’ouvrira lors des Francouvertes, le 16 mars, soir où il se mesurera aux artistes Désarroi et La Fièvre dans le cadre de la ronde préliminaire.

Il tentera, en compagnie de ses musiciens, de séduire le jury et le public en présentant plusieurs nouvelles chansons, qui n’ont jamais été lancées jusqu’ici, en plus de quelques anciennes de La Barrique.

Avec sa musique, Jeremy Lachance vogue dans un folk « qui s’écoute avec un chandail de laine qui ne pique pas trop », image-t-il, influencé notamment par la chanson française. Les nombreux voyages qu’il a faits dans sa vie teintent aussi sa musique, puisant des inspirations de la musique du Mali et du Brésil, entre autres.

Ses textes, eux, parlent surtout « de la petite tristesse ou de la petite mélancolie », indique-t-il. « Ce n’est jamais rien de très grave, mais ce n’est jamais très joyeux non plus. Souvent, il y a des chansons du fait que je suis loin », explique le voyageur. Loin des siens alors qu’il se trouve à l’autre bout du monde? « Des fois, c’est ici que je suis loin d’ailleurs », répond-il, avant de préciser qu’il ne s’agit pas pour autant de chansons de voyage.

Son parcours

Jeremy Lachance semble avoir toujours eu l’âme d’un artiste. Très jeune, au primaire, il griffonnait des poèmes sur ses tables de multiplication.

Déjà à ce moment, il considérait ce qu’il écrivait comme des textes à chanson, mais ce n’est qu’au secondaire que la musique est entrée dans sa vie. Il a participé à plusieurs éditions de PHD en spectacle, d’abord avec une réinterprétation de « Wish You Were Here » avant de tenter le coup avec ses propres compositions.

Il a ensuite entamé des études collégiales en éducation spécialisée, mais l’appel de la musique était trop grand et il s’est réorienté vers ce créneau au cégep de Drummondville. Ce qui l’intéressait surtout, c’était la composition.

Aujourd’hui, en plus de faire sa propre musique, il mène des études en photographie, un autre art qui l’a charmé alors qu’il a commencé à voyager. Il s’intéresse tout particulièrement à la photo argentique.

Selon lui, les deux arts se complètent bien dans sa démarche. « Toutes les métaphores que je trouve belles en photographie, je peux aussi les utiliser en musique. Ça vient du même coin », souligne-t-il. « Et je me dis qu’il y en a un des deux qui va marcher », lance-t-il en riant quelques instants plus tard.

Il espère évidemment que les Francouvertes pourront lui servir de tremplin dans sa carrière musicale. Il compte d’ailleurs lancer du nouveau matériel plus tard cette année, à la suite de toute cette expérience.

Avant de monter sur la scène des Francouvertes, Jeremy Lachance brisera la glace en territoire connu, ce dimanche 16 février, avec un spectacle au Zaricot, en plateau-double avec ROSEMA TULIP. Au fil des années, il a eu l’occasion d’y jouer en première partie d’autres artistes, dont Lydia Képinski, Mathieu Bérubé et Georges Ouel.

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