Cette grande nouvelle survient à l’aube de sa quatrième et dernière saison avec l’école secondaire Northfield Mount Hermon, au Massachusetts. « C’est une grosse étape que je viens de franchir, s’est exclamé Desrosiers, rencontré par LE COURRIER au lendemain de l’annonce. Ça fait du bien. Ça enlève de la pression en vue de la prochaine saison », laisse-t-il tomber, un large sourire accroché au visage.
Une douzaine d’équipes de la NCAA lui avaient fait une offre depuis son arrivée aux États-Unis il y a trois ans, soit les universités Princeton, Baylor, Illinois, Boston, Binghampton, Yale, Penn, New Hampshire, Brown, Vermont, Hofstra et Siena.
En début d’année, Desrosiers a craqué pour Princeton University lorsqu’il est allé la visiter en compagnie de son entraîneur et de deux coéquipiers. Il ne faisait plus aucun doute à partir de ce moment que cette équipe de la conférence Ivy League serait un choix de premier plan.
« J’ai pu jouer avec les gars lors de notre visite. Je me sentais comme si je faisais déjà partie de l’équipe, raconte-t-il. Au retour, mon entraîneur me disait qu’il n’avait jamais vu un joueur s’intégrer aussi bien à une équipe. »
Le coup de coeur a été mutuel puisque les entraîneurs de Princeton University l’ont contacté plusieurs fois à la suite de son passage pour connaître son intérêt à joindre l’équipe en 2017.
Puis, la semaine dernière, tout s’est bousculé. « Ça s’est fait vite, je ne pensais pas faire ça il y a deux jours encore », a-t-il dit au lendemain de l’annonce. Le plan initial prévoyait que l’athlète de 18 ans visite l’université du New Jersey avec ses parents avant de prendre une décision, mais voyant l’enthousiasme de leur garçon, ses parents lui ont fait savoir qu’ils le supporteraient dans sa décision s’il était déjà certain de son choix. « Quand mes parents m’ont dit « go, vas-y », j’étais prêt. C’est la Ivy League et tu ressors de là avec un diplôme de Princeton University. Ce n’est pas rien! »
Avant de confirmer son choix, son entraîneur actuel à l’école Northfield Mount Hermon lui a demandé de contacter toutes les autres universités qui lui avaient fait une offre afin de leur signifier qu’il ne rejoindrait pas leur équipe. Et il l’a fait. « J’ai été surpris, les entraîneurs des autres équipes étaient contents pour moi. Même d’autres équipes de la Ivy League m’ont félicité. Ils m’ont dit à la blague de prendre ça mollo quand je jouerais contre eux. »
Capitaine Desrosiers
Pour sa dernière saison avec Northfield Mount Hermon High School, Jérôme Desrosiers assumera un rôle de leader puisqu’il sera l’un des deux capitaines de l’équipe.
Desrosiers a connu une excellente première moitié de saison l’automne dernier en s’imposant comme un joueur dominant et en étant utilisé sur le cinq partant. « Je marquais en moyenne 15 points par match, avec 6 ou 7 rebonds », se souvient-il.
Les choses se sont toutefois compliquées au retour des Fêtes. « Tout était plus difficile, j’avais de la difficulté à marquer. Le coach avait la mèche courte avec moi et à la moindre erreur, il me mettait sur le banc. Ça m’a permis d’apprendre beaucoup, mais ça faisait en sorte que j’étais stressé chaque fois que j’embarquais sur le jeu. »
Après cette période creuse, le Maskoutain a retrouvé ses repères et son aplomb vers la fin de la saison, sans toutefois être réintégré au cinq partant. Son équipe a remporté le championnat de la conférence NEPSAC, avant de s’incliner en demi-finale du championnat national.
Au cours de l’été, il participera à plusieurs tournois aux États-Unis, notamment en Caroline du Sud, à Las Vegas et à Los Angeles, avant de rejoindre son équipe de Northfield Mount Hermon High School pour une dernière saison. Question de laisser sa marque, Jérôme Desrosiers souhaite terminer son parcours secondaire de la meilleure façon qu’il soit : en remportant le championnat national.