Pour l’occasion, ces adolescents livreront avec une performance orale des textes qu’ils ont écrits sur des sujets qui les touchent. Avant d’arriver sur scène, ils ont pu bénéficier d’un encadrement complet de la part de différents intervenants, dont les cofondateurs du concours, l’enseignante de français Michèle Lemelin et le Maskoutain Alexis Tremblay, aujourd’hui journaliste à ICI Radio-Canada Estrie.
« Cette année, le travail a été un peu écourté parce qu’à un moment, on ne savait même pas s’il allait y avoir une finale [en raison de la pandémie], a indiqué Mme Lemelin à l’approche du grand jour. On est contents qu’il y ait 15 jeunes qui ont accepté de relever le défi de se dire que, même s’ils avaient moins de temps pour se préparer, ils avaient envie d’être sur scène et de vivre cette expérience. »
Encore cette année, le Maskoutain Léo Bureau-Blouin sera le porte-parole de Jeunes d’aujourd’hui, en plus de faire partie du jury avec les auteurs François Avard et Lily Pinsonneault. Lui-même avait participé à des concours d’art oratoire lorsqu’il était étudiant à l’École secondaire Saint-Joseph.
« Pour moi, ça a vraiment été important dans ma trajectoire de vie, que ce soit avec l’association étudiante, ensuite en politique et aujourd’hui comme avocat. La capacité de s’exprimer et d’avoir un propos, ça m’a permis de me rendre où je suis aujourd’hui, a-t-il témoigné. Le rêve derrière Jeunes d’aujourd’hui, c’est d’outiller le plus de jeunes possible à s’exprimer et à mettre des mots sur ce qu’ils ressentent. »
Michèle Lemelin souligne d’ailleurs que ceux qui participent au concours ne sont pas tous forcément des orateurs nés. « Il y a plusieurs jeunes qui prennent cette expérience-là comme un défi. Ce ne sont pas juste des gens qui ont une facilité à communiquer. Il y a des jeunes qui sont gênés et qui ont envie de se dégêner ou d’apprendre à parler un meilleur français. Des fois, c’est aussi qu’ils ont envie de partager leur point de vue sur un sujet. »
Jeunes d’aujourd’hui a justement été créé avec cette volonté d’offrir une voix à la jeunesse et de l’amener à développer une parole critique à l’égard du monde dans lequel elle vit, ajoute Alexis Tremblay.
« C’est né d’une volonté d’éclater le modèle des concours oratoires, d’arriver avec une formule qui laisse place à la liberté. On ne dit jamais non à un sujet ou à de nouvelles idées, que ce soit de faire la performance en duo, avec de la musique ou un support visuel. Ensuite, on essaie d’encadrer le jeune dans ce qu’il veut. »
Quatre prix seront remis au terme de la soirée du 24 avril, qui se tiendra à la salle Léon-Ringuet du Cégep de Saint- Hyacinthe. Une bourse de 500 $ sera attribuée pour la meilleure performance, combinant le texte et l’art oratoire. Trois bourses de 300 $ seront également décernées, soit une pour le meilleur texte, une pour la meilleure performance oratoire et une dernière à titre de coup de cœur du jury. Les spectateurs seront les bienvenus dès 18 h 30. Le coût d’entrée est de 10 $.