13 octobre 2022 - 07:00
Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté
Par: Le Courrier
La Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté est soulignée le 17 octobre par l’Organisation des Nations Unies (ONU). Une journée pour renouveler « l’engagement de mettre fin à la pauvreté, de protéger la planète et de veiller à ce que tous, partout dans le monde, jouissent de la paix et de la prospérité ».

La dignité pour tous dans la pratique est le thème général de la journée pour 2022-2023. Réussir à éloigner la pauvreté mondialement est l’objet des efforts incessants de l’ONU, mais aussi de tant d’individus, d’organismes communautaires et d’organisations de par le monde. Pourtant, malgré tous ces efforts, c’est 1,3 milliard de personnes dans le monde qui continuent de vivre dans l’extrême pauvreté, soit 16 % de la population. Quel énorme chiffre! Oxfam rapporte même qu’en 2017, c’était 82 % de la richesse créée qui s’était retrouvée dans les poches des plus riches, soit 1 % seulement de la population mondiale. Si, au fil des dernières décennies, la pauvreté tendait à reculer considérablement, les écarts continuent tout de même de se creuser…

Et puis, quand viennent les guerres, les pandémies ou les catastrophes climatiques, les écarts se creusent de plus belle et la pauvreté cherche à reprendre du terrain avec son lot de conséquences désastreuses…

Au Québec, les personnes les plus touchées par la pauvreté sont, entre autres, les jeunes enfants, les familles monoparentales et les personnes seules. Les immigrants récents ne sont pas souvent épargnés ainsi que les membres des groupes de minorités visibles. Sans étonnement, les personnes qui vivent avec un handicap ou une déficience intellectuelle sont aussi particulièrement touchées. Si ces dernières sont parmi les plus pauvres et les plus vulnérables d’entre nous, elles sont aussi les plus marginalisées et discriminées face aux soins de santé, à l’éducation, au travail et à la vie communautaire, ce qui les rend souvent encore plus pauvres et ainsi tourne le cercle vicieux.

Sachant tout cela, on comprend qu’au Québec, des organismes communautaires tels que Parrainage civique prennent tout leur sens et leur importance. Grâce à des jumelages d’amitié avec un citoyen bénévole, des personnes vivant avec une ou des incapacités brisent leur isolement et sont favorisées dans leur volonté de s’intégrer et de participer à la société. Certaines sortiront même de leur pauvreté grâce à un nouvel emploi, mais, à coup sûr, les jumelés gagnent en confiance et en estime de soi et ça, c’est une grande richesse pour la société!

Cette belle solidarité et cette empathie que nous constatons chez Parrainage civique des MRC d’Acton et des Maskoutains nous prouvent qu’ensemble, nous sommes plus forts. Peut-être serait-il temps de repenser collectivement l’art de survivre et de vivre et de quitter graduellement ce rythme de compétition effrénée. Peut-être via un salaire universel? L’idée n’est pas nouvelle, mais, en attendant, les organismes communautaires et leurs bénévoles continueront de limiter les inégalités et les exclusions sociales. Merci de tout cœur à eux!

Julie Gosselin, responsable de la vie associative et des communications au

Parrainage civique des MRC d’Acton et des Maskoutains

image