Le temps des Fêtes, c’est bizarre. Ça arrive chaque année à la même date, pis on est jamais prêts. T’as beau planifier, il arrive toujours de l’imprévu. Pis quand tu l’attends, l’imprévu, c’est lui qui arrive pas.
Des fois c’est loin, des fois c’est trop proche, pis d’autres fois c’est trop tôt ou ben qu’trop tard. C’est souvent ailleurs, mais même quand tu reçois, ça peut arriver que tu ne te sentes plus chez vous. Toujours un peu en dehors de tes habitudes, avec du linge que tu portes jamais, à rire de jokes que tu trouverais zéro drôles en temps normal.
Des fois c’est avec la famille, d’autres fois avec les collègues de travail ou des amis pis des fois c’est avec des gens que tu ne connais pas pantoute. Il y en a à qui tu vas parler de rien pendant très longtemps pis d’autres que tu vas ignorer toute la soirée, mais c’est à eux autres que t’aurais donc dû parler!
Y en a d’autres avec qui tu vas te pogner, t’engueuler ou juste vivre un malaise à côté du bol à punch ou de la photocopieuse.
C’est un temps où, à tout moment, tu peux toi aussi être à une crème de menthe de planter dans le sapin devant les cousins et leur téléphone. Mais justement parce que le déséquilibre frôle sans cesse l’inconfort en lui offrant un petit drink d’imprévu, c’est aussi un temps où il peut arriver des choses aussi merveilleuses qu’inattendues.
Comme fraterniser avec des gens avec qui tu n’irais jamais prendre un verre d’habitude. S’ouvrir à une idée nouvelle venant d’une personne que tu trouvais ringarde. Faire des compromis avec des ennemis.
Apprendre. Accepter. Aimer. Découvrir que nos « opposants » n’en sont peut-être pas au fond.
Qu’il faut simplement se voir plus souvent!