Seul Canadien sur la ligne de départ, Pinsonneault a parcouru la distance de 12 km en 1 h 3 min 6 s. Le trajet se faisait en montagne, à plus de 2000 m d’altitude, et était agrémenté d’une ascension de 4 km ponctuée d’un dénivelé de 700 m. Au fil d’arrivée, il a terminé 6 minutes derrière le champion, l’Argentin Javier Carriqueo, et à seulement 3 minutes du podium et de la 3e place.

« J’étais vraiment content de mon résultat, s’est réjoui le coureur de Saint- Hyacinthe, dont le meilleur résultat en Championnat du monde jusque-là était une 12e place obtenue en 2019. Quand j’ai vu le nom des coureurs qui allaient être présents, je me disais que le top 10 serait difficile à atteindre, mais j’ai bien géré ma course. Je suis parti volontairement plus lentement pour avoir des jambes dans les montées et accélérer dans la deuxième moitié. Ça m’a permis de rattraper des gens qui sont partis trop vite. »

Tout était en place pour qu’il connaisse du succès. Les conditions de neige étaient bonnes et la température relativement chaude (10 degrés Celsius). Ajoutons à cela qu’il est un habitué du site puisqu’il a participé à maintes reprises à la Copahue Extremo, une course internationale organisée à cet endroit en Argentine. « Le trajet est différent chaque fois, mais c’est certain que ça aide d’être en terrain connu », a reconnu l’athlète.

L’organisation de l’épreuve l’a d’ailleurs accueilli en héros. Sa photo était sur plusieurs affiches et banderoles installées à travers la ville pour mousser le passage de cette compétition. « C’est une petite fleur fort appréciée pour un coureur amateur comme moi qui affronte des coureurs qui sont professionnels dans leur pays », a-t-il souligné.

Il y avait longtemps que Julien Pinsonneault n’avait pas participé à des compétitions de course en raquettes de cette envergure en raison de la pandémie. La dernière édition du Championnat du monde remontait d’ailleurs à février 2020. Son résultat est donc d’autant plus satisfaisant en ce sens. Pour arriver fin prêt à ce rendez-vous exceptionnellement présenté en été (en hiver dans l’hémisphère sud), le Maskoutain a dû user d’imagination en s’entraînant sur gazon et dans le sable avec ses raquettes et en courant avec des poids aux chevilles lors de ses sorties sur route. De toute évidence, la recette a bien fonctionné.

Retour des courses à Saint-Hyacinthe?

Carburant aux défis et aux projets de toutes sortes, Julien Pinsonneault espère présenter à nouveau des courses en raquettes à Saint-Hyacinthe au cours de l’hiver afin de faire connaître ce sport au grand public et lui permettre de l’essayer.

Au début 2020, il avait lancé « La série du raquetteur maskoutain » en collaboration avec l’école secondaire Casavant. Deux courses avaient été présentées, l’une au parc Les Salines et l’autre derrière l’école Casavant. La complexité liée à la pandémie n’avait pas permis de renouveler l’expérience au cours des deux dernières années, mais le projet n’est pas mort, a assuré le Maskoutain.

« J’aimerais relancer ces courses cet hiver, en espérant qu’on puisse avoir de bonnes conditions pour les organiser », a-t-il soutenu.

Volonté est donc exprimée. Les dates n’ont pas encore été arrêtées et l’organisation n’a pas été mise en branle pour le moment, mais lorsque Julien Pinsonneault a une idée en tête, il ne l’a pas dans les bottines et il fait habituellement en sorte qu’elle se concrétise.