Plutôt que de pouvoir vacciner « entre 1400 et 1500 personnes dans les bonnes journées », comme c’était le cas au Pavillon La Coop, ce sont au maximum « entre 1050 et 1100 doses » qui peuvent être administrées quotidiennement « sur une ouverture de 12 h » au site des Galeries St-Hyacinthe, a indiqué en entrevue au COURRIER la directrice de la vaccination COVID du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Est, Nathalie Chénier.
Un déménagement du site de vaccination avait été nécessaire en septembre puisque, la fin du bail venue, la Société d’agriculture de Saint-Hyacinthe souhaitait reprendre son local du Pavillon La Coop. Le CISSS de la Montérégie-Est avait alors trouvé ce local aux Galeries St- Hyacinthe, près de l’entrée du Buropro Citation, pour poursuivre ses opérations maskoutaines. On ignorait toutefois à ce moment qu’une nouvelle vaccination de masse, pour une dose de rappel, serait lancée quelques mois plus tard.
« On ne savait pas ce qui était devant nous, mais honnêtement, on a fait le tour [des locaux disponibles à Saint-Hyacinthe] pour trouver quelque chose d’aussi grand que La Coop et c’était pas mal parmi les plus grands qu’on avait », a souligné Mme Chénier.
Le local convenait parfaitement aux besoins à l’automne alors que quelque 400 personnes venaient se faire vacciner chaque jour, que ce soit pour leur première ou leur deuxième dose. Une restructuration importante a toutefois été nécessaire pour s’adapter à recevoir un plus grand volume en ce début d’année.
En début de semaine, on observait un délai d’un peu plus de deux semaines et demie avant de pouvoir obtenir un rendez-vous à Saint-Hyacinthe. « Actuellement, il nous reste un peu de place à la fin du mois de janvier et on a de la place en février », a noté Mme Chénier, mardi.
Beloeil aura le plus gros site
Outre Saint-Hyacinthe, seulement trois autres villes du territoire avaient toujours un site de vaccination depuis cet automne, soit Longueuil, Sorel-Tracy et Acton Vale. Vendredi, Beloeil s’ajoutera à elles en ouvrant ce qui deviendra le plus important site de vaccination du CISSS de la Montérégie-Est, au Mail Montenach. Plus de 2500 personnes pourront y être vaccinées chaque jour.
« On nous demandait d’aller chercher un plus grand volume, ce qu’on n’était pas capable d’avoir avec les quatre sites qu’il nous restait, a mentionné Nathalie Chénier. C’est pour ça qu’on ouvre celui de Beloeil, pour être capable d’augmenter la capacité d’accueil sur l’ensemble de la Montérégie. Beloeil étant situé entre nos sites de Longueuil et de Saint-Hyacinthe, où il y a le plus de population, on s’attend à être en mesure d’équilibrer la prise de rendez-vous sur les trois sites plutôt que d’avoir deux sites qui n’arrivent plus à fournir un nombre de rendez-vous suffisant pour atteindre la population. »
Bien qu’on trouvait huit sites de vaccination sur le territoire du CISSS de la Montérégie-Est au plus fort de la campagne pour les premières et deuxièmes doses, il n’est pas prévu pour l’instant que d’autres sites soient ajoutés.
Par ailleurs, la directrice de la vaccination COVID du CISSS de la Montérégie-Est a indiqué que les deux vaccins, de Pfizer et de Moderna, peuvent être offerts à la population. « Les livraisons du ministère présentement sont principalement du Moderna, mais on est capable de donner du Pfizer quand c’est nécessaire », a-t-elle précisé.
Depuis mercredi, les personnes de 35 ans et plus peuvent prendre leur rendez-vous pour leur dose de rappel sur le portail Clic Santé. Aujourd’hui, jeudi, c’est au tour des 25 ans et plus. Les 18 ans et plus suivront vendredi. Les personnes qui ont contracté la COVID-19 récemment et qui font partie de ces clientèles sont aussi invitées à prendre leur dose de rappel dès que possible, a fait savoir le ministère de la Santé et des Services sociaux mercredi. Il est aussi toujours possible de prendre rendez-vous pour une première ou une deuxième dose.
Rappelons que le premier ministre du Québec, François Legault, a annoncé en début de semaine qu’une « contribution santé » d’un « montant significatif » sera imposée aux adultes non vaccinés prochainement, à l’exception de ceux dont la condition médicale ne le permet pas. Il a justifié cette décision en évoquant que leur choix de ne pas se faire vacciner amène « des conséquences sur notre réseau de la santé et ce n’est pas à l’ensemble des Québécois à payer pour ça ». Il a rappelé que plus de 50 % des personnes hospitalisées en soins intensifs présentement ne sont pas vaccinées, et ce, même si les non-vaccinés représentent seulement 10 % de la population.
