Quand une compagnie comme Kia propose une berline compacte qui a du style et beaucoup de technologies pour moins de 30 000 $ comme la Kia K4, on ne peut donc qu’applaudir à deux mains. Certes, elle a bien quelques défauts, cette surprenante berline, mais on s’y fait rapidement et on apprécie la conduite qu’elle nous offre.
Il faut cependant passer au-delà de la silhouette qui s’est avérée rébarbative pour certains. Sous le thème « Opposés réunis », le style marie une longue silhouette façon fastback au style moderne et plus raffiné de Kia. Qu’on aime ou pas, il faut tout de même saluer l’audace et le risque pris par les dirigeants de la compagnie coréenne.
Habitacle
Une des grandes qualités de la Kia K4, c’est l’espace intérieur qu’elle propose. Le coffre dispose de 413 litres de capacité, ce qui le place parmi les meneurs de la catégorie. Le dégagement, tant aux places avant qu’aux places arrière, est imposant et même des conducteurs de grande taille (je précise ici que je fais 6 pieds 3 pouces) y trouveront leur compte.
L’assise est suffisamment longue et le dégagement pour la tête ne pose aucun souci. Petite déception quand même, l’assise est placée assez basse dans l’habitacle, ce qui force les détenteurs de longues jambes à conduire avec les genoux légèrement surélevés.
En matière de technologie, la Kia K4 a tout pour me plaire. Moi qui suis un amateur convaincu de l’intégration d’Apple Car Play et d’Android Auto sans fil dans les véhicules, j’étais heureux de constater que Kia n’a pas hésité à en équiper sa voiture la moins dispendieuse. Deux écrans de 12,3 pouces et une disposition similaire à celle de toutes les Kia sont aussi de rigueur dans cette berline compacte.
Le système d’infodivertissement est rapide et simple d’utilisation. On connecte aisément notre téléphone intelligent et le menu ne demande pas de longues études pour être maîtrisé. C’est le genre de qualité que l’on apprécie, surtout dans un véhicule d’entrée de gamme.
Sous le capot, mon modèle d’essai disposait du moteur 2,0 litres 4 cylindres de 147 chevaux qui a fait ses preuves depuis longtemps chez le constructeur coréen. Il exécute le travail sans rechigner, mais n’offre pas de dynamisme spectaculaire. Il faut dire que son mariage à une transmission à variation continue ne le rend pas particulièrement enthousiaste non plus. Dans les rues très fréquentées de Montréal, la Kia K4 a bien effectué son travail et a permis de se faufiler avec aisance.
Une fois rendue sur autoroute cependant, j’aurais apprécié un petit peu plus de musculature pour atteindre la vitesse de croisière. Précisons quand même que, face à sa cousine Hyundai Elantra qui partage plusieurs éléments, notamment la motorisation et l’architecture, elle s’est avérée plus silencieuse et laissait pénétrer moins de bruit à bord. On ne peut évidemment qu’apprécier ce souci du détail.
Bien sûr, on pourrait trouver à la K4 de Kia quelques petits défauts. Les suspensions arrière, un essieu rigide dans le cas des versions à moteur 2,0 litres, n’ont pas particulièrement apprécié les nombreux nids-de-poule qui jonchent les rues montréalaises. Sans aucun doute, la version à moteur turbo de 190 chevaux dotée de suspensions indépendantes aurait mieux réagi, mais il faut se résigner à dépenser plus de 30 000 $ pour mettre la main à son volant.
La silhouette attire les regards et parfois les critiques, mais la Kia K4 a beaucoup plus à offrir que son simple look unique et nouveau genre. Elle n’est pas la plus sportive ni la plus dynamique, mais avec un prix abordable, des qualités de conduite tout à fait raisonnables en mode urbain et un ensemble de technologies embarquées, elle trouve définitivement sa place au rayon des compactes incontournables.
Par William Bouchard | Collaboration spéciale
