30 juin 2016 - 00:00
La bibliothèque du Séminaire de Saint-Hyacinthe (2)
Par: Le Courrier
Aperçu général de la bibliothèque et de la mezzanine. Photo : Bibliothèque du Séminaire de Saint-Hyacinthe

Aperçu général de la bibliothèque et de la mezzanine. Photo : Bibliothèque du Séminaire de Saint-Hyacinthe

Aperçu général de la bibliothèque et de la mezzanine. Photo : Bibliothèque du Séminaire de Saint-Hyacinthe

Aperçu général de la bibliothèque et de la mezzanine. Photo : Bibliothèque du Séminaire de Saint-Hyacinthe


La bibliothèque du Séminaire de Saint-Hyacinthe n’était accessible qu’aux prêtres du Séminaire et à certains invités de passage sous la supervision du responsable de la bibliothèque. Les élèves du collège avaient leur propre bibliothèque dédiée aux activités du collège. Cette bibliothèque des élèves a occupé divers locaux dont un local situé au sous-sol, en dessous de la chapelle Saint-Antoine de Padoue avant d’occuper son dernier local qui était auparavant un dortoir des élèves.

Le catalogage des documents ne fut pas réalisé de façon scientifique avant 1987. Un projet subventionné par le gouvernement fédéral auquel a participé Jean-Noël Dion a permis de cataloguer selon les règles du RCAA2 et dactylographier sur fiches les titres de 3 000 Canadiana. Lors de ce projet, la classification du Congrès américain fut utilisée. Cette méthode de catalogage a été choisie pour informatiser toutes les collections de la bibliothèque.

Auparavant, depuis 1811, les documents achetés ou reçus en donation étaient déposés aléatoirement sur les tablettes. Certaines rangées étaient identifiées par thème : Histoire Sainte, Pères de l’Église, sauf que certains thèmes remplissaient rapidement l’espace alloué, alors les livres excédentaires se retrouvaient n’importe où. Puis, les responsables de la bibliothèque créaient une fiche titre et une fiche auteur et ils y apposaient le numéro associé à l’étagère suivi d’une lettre de A à G pour désigner la tablette de cette étagère où se trouverait le document déposé, par exemple : 423-C indique l’étagère 423 et la tablette C ou 3e tablette. La lettre A était attribué à la tablette la plus haute et ainsi de suite jusqu’à la tablette la plus basse. Cela s’appelle du classement topographique.

Ce qui implique que sur une tablette vous pouviez retrouver des livres de tous les sujets imaginables, par exemple sur une tablette contenant 40 livres, vous y retrouviez 5 livres de théologie, 10 romans français, 5 livres d’histoire grecque, 20 livres de droit. C’était assez hétéroclite comme choix et cela ne permettait pas aux chercheurs de retrouver rapidement, dans une même section de la bibliothèque, tous les livres traitant d’un même sujet. Il est à remarquer que ce même classement était employé à la Bibliothèque nationale de France à Paris, depuis sa création jusqu’au milieu du XXe siècle.

Le plus grand problème pour les chercheurs, ce n’était pas de devoir se déplacer sans arrêt dans les rayonnages de la bibliothèque pour retrouver des livres ayant le même thème, mais c’était de les repérer dans les fichiers sur cartes. Les anciens responsables de la bibliothèque étaient très souvent des prêtres rendus incapables d’accomplir leurs tâches d’enseignants au collège ou qui ne pouvaient pas diriger une paroisse à cause de leur santé, mais comme ils avaient des affinités avec la lecture, la recherche, l’amour des livres en général, alors on les invitait à diriger la bibliothèque afin de rendre service à leurs confrères.

Ces prêtres désignés comme bibliothécaires avaient beaucoup de volonté à bien gérer la bibliothèque, mais souvent ils ne possédaient pas les connaissances essentielles et professionnelles pour réussir pleinement leurs objectifs. Ce qui a eu comme conséquence que les fichiers sur cartes pour les auteurs et pour les titres sont très incomplets et très souvent erronés dans l’information des titres des ouvrages. Lorsque nous ne retrouvons pas le titre désiré, il faut essayer chacun des autres mots significatifs du titre recherché pour peut-être retrouver celui-ci, si nous avons de la chance car parfois, ils oubliaient de créer soit la fiche auteur ou la fiche titre ou les deux fiches.

Ce n’est que depuis février 1993 que la bibliothèque du Séminaire de Saint-Hyacinthe est ouverte au grand public. Depuis 1991, la bibliothèque est gérée par une corporation sans but lucratif dépendante de la corporation du Séminaire de Saint-Hyacinthe. L’Oeuvre Antoine-Girouard et le Grand Séminaire de Saint-Hyacinthe subventionnent totalement toutes les activités et les dépenses occasionnées par la gestion de cette bibliothèque privée.

Il ne faut pas oublier que le Séminaire a été longtemps associé à l’Université Laval, depuis le 17 février 1880 jusqu’à 1922. Puis, le Séminaire s’associa du 9 janvier 1922 à 2010 avec l’Université de Montréal pour l’enseignement des belles-lettres. Cette affiliation avec la faculté des Arts et Sciences a renforci la volonté des dirigeants de l’époque d’accroître les collections en quantité et en qualité, afin de satisfaire les demandes des professeurs et des étudiants. Afin de fournir des documents pour les étudiants, des cours du soir en pastorale ou en théologie, du diocèse de Saint-Hyacinthe, nous travaillons présentement en collaboration avec l’Université de Montréal, par le biais de la faculté de théologie.

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