30 janvier 2014 - 00:00
La blague de l’année
Par: Martin Bourassa

Il est encore tôt dans l’année 2014, mais j’en ai lu une sacrée bonne la semaine dernière dans mon propre journal. Une blague des ligues majeures.

La coquine s’était glissée dans le texte sur le Centre de bénévolat qui installera son comptoir familial dans un immeuble commercial récemment acquis par le directeur général par intérim de l’organisme communautaire en question.Bien entendu, la chose apparaît suspecte et personne ne s’en cache d’ailleurs. Le malaise et le conflit d’intérêts sont avoués, justifiés et assumés dans la mesure où le conseil d’administration du Centre de bénévolat affirme qu’elle n’a aucune autre alternative pour déménager son comptoir à meilleur prix. Ce constat est d’ailleurs confirmé par Marc Dumaine, un homme d’affaires respecté et respectable qui assume la présidence du comité de survie de la friperie. On parle d’un loyer à prix modique pour au moins les dix prochaines années.Mais motivé ou pas, le conflit d’intérêts chatouille et indispose. Le plus tordant, c’est que dans la liste de ceux qui ne peuvent comprendre et tolérer ce conflit d’intérêts se trouvent les gens du CLD Les Maskoutains. Ceux-ci ont en effet refusé d’accorder au centre de bénévolat une aide de 35 000 $ du Fonds de développement des entreprises en économie sociale qui a financé ces dernières années des projets des Ateliers Transition, de la Fondation Caramel, d’Agroterre, du journal Mobiles et de la Ressourcerie. Mais pas le Centre de bénévolat, le conflit d’intérêts ne passe pas.C’est quand même drôle d’entendre ça d’une organisation qui a permis à son directeur général de fixer le salaire et d’approuver les comptes de dépenses de son adjointe et conjointe et d’embaucher son beau-fils pendant un an et demi au CLD.Non, mais sérieusement, en matière de conflit d’intérêts, le CLD est mal placé pour donner des leçons. Cela dit, comme Marc Dumaine a ses entrées au CLD et qu’à titre de président du fonds d’investissement FLI-SOLIDE il a longtemps été dans les bonnes grâces du directeur général du CLD, il ne faudrait pas s’étonner que le CLD révise sa position. Un petit 5 à 7 h au Bouffon pourrait peut-être dénouer l’impasse…

M.B.

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