Du haut de ses 18 ans, elle s’était rendue jusqu’à la finale provinciale de Cégeps en spectacle grâce à son numéro d’humour, intitulé « Ainsi va la vie qui va, Ah! ». Elle y avait remporté le 2e prix, en plus de recevoir le prix « Coup de cœur du public ». C’est ce même numéro qu’elle a ensuite présenté aux auditions pour entrer à l’École nationale de l’humour. Et la voilà maintenant finissante.
« Quand j’étais à Saint-Hyacinthe, j’avais espoir de faire l’École nationale de l’humour et, là, je reviens en l’ayant fait », se réjouit-elle, le sourire dans la voix, dans un entretien téléphonique avec LE COURRIER.
« C’était ça le plan [dès le départ de devenir humoriste], soutient-elle. Je m’étais inscrite à Saint-Hyacinthe, en option théâtrale, pour pouvoir faire de la scène. Cégeps en spectacle était ma seule possibilité de faire mon numéro sur scène parce que je n’avais pas encore 18 ans [quand je me suis lancée dans le processus]. Je ne pouvais pas aller jouer dans un bar encore. »
Cette expérience et le succès qu’elle a connu dans ce concours ont confirmé qu’elle était sur le bon chemin. Sa sélection à l’École nationale de l’humour l’a validé.
« Dans le numéro que j’avais fait à Cégeps en spectacle, on pouvait deviner qui sont mes humoristes préférés, lance-t-elle en riant. En deux ans [à l’ÉNH], j’ai appris à être plus moi-même. »
La façon dont elle aborde l’humour est aussi forcément moins naïve. « J’ai une vision plus axée sur le travail et le retravail des blagues. C’est d’accepter de retravailler une blague pour que ce soit toujours meilleur. J’ai beaucoup appris », dit-elle à propos de son passage à l’ÉNH.
Finissante en temps de pandémie
Cette tournée des finissants de l’École nationale de l’humour devait d’abord avoir lieu au printemps à la grandeur du Québec. Mais, il y a eu la pandémie. Heureusement, tout n’est pas perdu puisqu’une version abrégée a pu se tenir dans les dernières semaines et se conclura par des passages à Saint-Hyacinthe, Sherbrooke et Magog, dont les salles de spectacles peuvent toujours opérer contrairement à celles en zone rouge.
« J’avais eu le temps de faire le deuil de cette tournée, avoue Mégan. Maintenant, je suis super reconnaissante et contente de pouvoir faire des shows. »
Évidemment, la pandémie déjoue un peu les plans qu’ont ces humoristes en devenir à leur sortie de l’école. Le but est habituellement de jouer le plus souvent possible dans les bars pour forger son identité comique et se faire les dents. « C’est encore ça le plan, mais ça va être plus long », affirme la Drummondvilloise.
Et sinon, il y a toujours le web, une avenue que Mégan a déjà commencé à explorer pendant le confinement. « [Dans les derniers mois,] je me suis concentrée sur le web pour faire rire les gens et avoir un contact avec du monde, que ce soit sur TikTok ou Instagram. […] Tu n’as pas besoin d’être super connu pour faire des blagues sur le web et ça aide à rester créatif. »
Pour le reste, il faut faire confiance à l’avenir. Pour reprendre le titre de son numéro de Cégeps en spectacle, « Ainsi va la vie qui va, Ah! ».