Cette nouvelle étude commandée par la MRC vient de lui redonner un mince espoir. « Je ne sais pas trop quoi vous dire parce que, des études, il y en a eu au moins cinq avant aujourd’hui. Mais j’ai confiance en M. Corbeil et je vais collaborer, je vais rencontrer les gens de DEM. Mais je vous le dis très honnêtement, à Saint-Hyacinthe, la boxe a toujours passé avant le développement économique, et c’est déplorable. Ici, on est rendu avec 26 hangars et plus de 250 appareils, mais on n’a jamais eu droit à la moindre subvention parce que c’est encore un aéroport privé, et que les aéroports privés n’ont pas droit aux subventions. Pendant ce temps-là, à Bromont, Drummondville, Victoriaville, les aéroports publics régionaux reçoivent des millions en subventions, mais de ça, personne n’en parle à Saint-Hyacinthe. Tout le mondedit : “On n’en a pas besoin, de l’aéroport, on a Saint-Hubert qui est proche.” »
Mais Gabriel Chartier est convaincu que Saint-Hyacinthe augmenterait de beaucoup son attrait aux yeux des entreprises si elle pouvait mettre un aéroport public à leur disposition. « Parce qu’on est un aéroport privé, les avions commerciaux ne peuvent pas se poser ici sans nous demander la permission. Les avions nolisés ne viennent pas ici non plus. »
En plus de son grand bassin pour hydravions qui le distingue des autres, l’aéroport de Saint-Hyacinthe possède une piste asphaltée de 3850 pieds de longueur (1,17 km) par 45 pieds de largeur (13,7 m), cette dernière dimension étant son seul handicap. « Tous les aéroports publics régionaux ont une piste de 75 pieds de largeur, minimum. Ici, elle pourrait même être large de 100 pieds, on a assez d’espace pour ça », certifie M. Chartier.