« Je suis une battante. Si je suis élue, je serai intéressée par un poste de ministre. Plusieurs ministres de l’ancien gouvernement libéral venaient du Québec », indique Caroline-Joan Boucher en entrevue au COURRIER.
Agronome de métier et connaissant bien le secteur agricole, la candidate libérale dit qu’elle serait à l’aise avec un portefeuille à l’agriculture ou à l’environnement. « Nous verrons en temps et lieu », mentionne Mme Boucher. Celle-ci est déterminée à participer aux décisions si les libéraux reprennent le pouvoir à Ottawa. Elle ne se voit pas être une députée « d’arrière-ban ».
« Je pense que seul le Parti libéral est capable d’avancer, considère Caroline-Joan Boucher. Le plan du parti est bien positionné en vue d’une relance économique solide. Il s’agit d’un plan ambitieux, mais réalisable avec une équipe et un gouvernement majoritaire », estime-t-elle.
Dans ses communications aux médias, l’équipe libérale locale met en lumière plusieurs éléments de la plateforme du parti politique comme la volonté d’accélérer la lutte contre les changements climatiques (nouveaux emplois verts, réduction de la pollution dans le secteur pétrolier et gazier) et faciliter l’accès à la propriété.
Si les libéraux l’emportent, ils promettent la création d’un compte d’épargne libre d’impôt (CELI) destiné à l’achat d’une première habitation. Ce placement s’adresserait aux citoyens âgés de moins de 40 ans dans lequel ils pourraient investir jusqu’à 40 000 $.
« Si les fonds ne sont pas utilisés pour acheter une maison avant l’âge de 40 ans, ils seront convertis en épargne habituelle dans un REER », précise le plan proposé par l’équipe de Justin Trudeau.
« La plateforme libérale propose beaucoup de choses pour la circonscription de Saint-Hyacinthe–Bagot. Ici, il y a des besoins pour que les travailleurs étrangers puissent acquérir une première habitation », observe Mme Boucher.
PCRE et pénurie de main-d’œuvre
Dans le milieu des affaires, la Prestation canadienne pour la relance économique (PCRE), qui a succédé à la Prestation canadienne d’urgence (PCU), est considérée comme un des facteurs de la pénurie de main-d’œuvre qui affecte quasiment tous les secteurs.
« Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, il n’y a pas de raisons pour qu’un gouvernement doive continuer d’avoir ce programme [PCRE], qui, dans certains cas, peut faire en sorte que les gens préfèrent recevoir l’aide du programme plutôt que d’aller sur le marché du travail », a indiqué Karl Blackburn, président et chef de la direction du Conseil du patronat du Québec, dans un entretien à La Presse canadienne.
La candidate libérale ne croit pas pour sa part que l’aide de l’État nuit au recrutement dans les entreprises. « La pénurie de main-d’œuvre était déjà présente avant le début de la pandémie. À mon bureau, nous recherchons des agronomes et des techniciens depuis deux ans », souligne Caroline-Joan Boucher, directrice générale adjointe du Groupe FBE Bernard Experts, une firme de génie-conseil de Saint-Hyacinthe.
« Il reste des secteurs qui n’ont pas repris leurs activités normales. Je pense aux domaines du tourisme et de la restauration, par exemple », poursuit-elle.
La PCRE accorde une aide financière de 600 $ pour une période de deux semaines aux salariés et travailleurs indépendants directement touchés par la COVID-19 et qui n’ont pas droit aux prestations d’assurance-emploi. Cette aide financière devrait prendre fin le 23 octobre 2021.