11 juin 2020 - 14:25
La Commission scolaire veut innover avec sa future école
Par: Rémi Léonard
L’une des premières esquisses visuelles de la prochaine école primaire maskoutaine, dont l’ouverture est prévue en 2022. Photo gracieuseté

L’une des premières esquisses visuelles de la prochaine école primaire maskoutaine, dont l’ouverture est prévue en 2022. Photo gracieuseté

La nouvelle école primaire de Saint-Hyacinthe sera la toute première au Québec à miser sur la certification WELL, une nouvelle norme de construction qui place la santé et le bien-être des usagers au cœur de la conception.

Lancée en 2014, elle est encore relativement méconnue puisque seulement 16 projets au Québec se sont inscrits dans cette lignée jusqu’à maintenant et la plupart sont encore à l’étape de conception, selon le répertoire de l’institut qui met de l’avant cette certification. Le système cible sept principes à prendre en compte dans l’aménagement d’un nouvel espace : l’air, l’eau, l’alimentation, la lumière, l’activité physique, le confort et l’esprit, qui se déploient eux-mêmes en plus d’une centaine de critères.

Concrètement, la Commission scolaire de Saint-Hyacinthe (CSSH) promet notamment une fenestration abondante et un vaste environnement extérieur. Située au Domaine sur le Vert, l’école pourra en effet compter sur un parc municipal adjacent pour prolonger sa cour grâce à une entente de partage avec la Ville de Saint-Hyacinthe. Les résidents du quartier pourront donc également en profiter.

Pour ce projet, la Ville a déjà obtenu deux terrains du promoteur du secteur, l’un pour le parc et l’autre pour l’école, qui vient d’ailleurs d’être cédé à la CSSH. Cet été, la Ville s’affaire par ailleurs à construire la nouvelle rue sur laquelle sera située cette école et qui viendra créer un deuxième accès au quartier, par le Grand rang Saint-François.

Des détails techniques

La forme même du bâtiment se veut également innovante. Loin d’un simple rectangle, la structure sera plutôt de forme « pavillonnaire », a expliqué le directeur des ressources matérielles de la CSSH, Jean-François Soumis. On retrouvera ainsi au centre de l’école les pièces principales comme la bibliothèque, la cafétéria et le gymnase, alors que les classes vont se déployer sur différentes ailes du bâtiment. L’approche vise à favoriser le partage d’espaces communs comme des salles de travail collaboratives ou des pièces multifonctionnelles, a indiqué la Commission scolaire. Les classes elles-mêmes, dites « flexibles », seront dotées d’un mur amovible qui pourra permettre différentes configurations en sous-groupes, a aussi avancé la directrice générale de la CSSH, Caroline Dupré.

L’école pourra accueillir environ 490 élèves, répartis dans six classes de préscolaire 4 et 5 ans et 18 classes de niveau primaire, sur deux étages, a-t-on précisé. Elle sera adaptée pour les personnes à mobilité réduite et misera notamment sur la géothermie. Des croquis de l’apparence extérieure du bâtiment ne seront disponibles que dans un mois ou deux, a fait savoir M. Soumis.

Le chantier doit débuter à l’hiver prochain, a-t-il aussi informé, et la construction est échelonnée sur 18 mois. C’est donc à la rentrée 2022 que les premiers élèves pourront découvrir cette nouvelle école.

Mais qui?

Par contre, on ne sait toujours pas d’où proviendront ces élèves. Les consultations pour déterminer la vocation de l’école et la redéfinition des bassins qu’elle entraînera auraient en effet dû avoir lieu dans les dernières semaines, a informé Mme Dupré.

La pandémie, mais également la fin abrupte du mandat des commissaires, auront finalement rendu l’opération impossible. Les consultations n’auront donc pas lieu avant l’entrée en fonction du nouveau conseil d’administration, prévue le 15 octobre, a-t-elle précisé. Il s’agira assurément de « l’un des premiers chantiers » sur lesquels devront plancher les nouveaux administrateurs, a reconnu la DG.

L’ensemble du projet est évalué à près de 16 M$, mais le directeur des ressources matérielles veut éviter à ce stade de chiffrer les coûts de construction. Jusqu’ici, des contrats pour les plans et devis ont été octroyés aux firmes Birtz Bastien Beaudoin Laforest pour 587 000 $ (architecture), GBi pour 264 000 $ (génie mécanique) et SDK et associés pour 241 000 $ (génie civil). Un mandat de consultant pour la certification WELL a aussi été donné à Ædifica Architecture + Design à un montant de 49 600 $. La firme montréalaise a elle-même adopté cette certification dans l’aménagement de ses propres bureaux, un projet qui figure parmi les 16 lancés au Québec.

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