Admirez le spectacle de la COP26, la Conférence sur le climat, à Glasgow, en Écosse. Nos chefs d’État exécutent avec brio des acrobaties diplomatiques, pirouettes sémantiques et galipettes rhétoriques, tout vertueux et de vert vêtus pour le climat, mais surtout les caméras. Mais derrière les écrans de fumée, le pétrole est subventionné comme jamais dans l’histoire de l’humanité. C’est la froide réalité menant au réchauffement. 5900 milliards de dollars, soit environ 6,8 du PIB mondial juste en 2020, nous dit le Fonds monétaire international, qui n’est pas vraiment un groupe d’écolo-avec-des-fleurs-dins-ch’veux.
Bien sûr, la Chine, la Russie et les États-Unis, mais le Canada reste premier de classe en ce domaine. Quand ce n’est pas Justin qui achète un pipeline avec vos impôts, ce sont nos grandes banques qui financent le pétrole qui va couler dedans avec vos fonds de retraite. En plus, nous avons à Québec un ministre de l’Environnement qui affirme qu’aucune étude environnementale n’empêchera la construction du 3e lien et un premier ministre qui se moque des « écologistes pleurnichards ».
Alors quoi? Alors, il faudra bien s’en occuper nous-mêmes puisqu’on ne peut se fier à « eux ». Partir de la base. Au plus vite et par tous les moyens possibles.
Aux élections, il faudrait se débarrasser des administrations du siècle passé, des sans-courages et va-t’en-char qui osent parler de générations futures tout en vantant les énergies fossiles, incapables de comprendre qu’humains et pétrole n’ont pas la même durée de vie. Pour faire une analogie de hockey, nous tirons de l’arrière en 3e période du 7e match avec peu de temps au cadran, ce n’est pas le moment d’y aller avec des joueurs d’« énergie » qui vont nous faire des passes dans les patins.