29 juillet 2021 - 07:00
Dossier Exceldor
La CPTAQ offre 10 hectares; la MRC en réclame 13
Par: Sarah-Eve Charland
Les 10 hectares suggérés par la CPTAQ ne satisfont pas la MRC. Photothèque | Le Courrier ©

Les 10 hectares suggérés par la CPTAQ ne satisfont pas la MRC. Photothèque | Le Courrier ©

Alors que la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) a annoncé son intention d’autoriser l’exclusion de 10 hectares de la zone agricole, la MRC des Maskoutains estime que ce sera insuffisant pour construire l’abattoir d’Exceldor et en demande plutôt 13.

La CPTAQ offrait la possibilité aux différents intervenants de soumettre leurs observations par écrit durant une période de 10 jours. L’Union des producteurs agricoles (UPA) Montérégie a aussi fait valoir son point jugeant aberrant ce changement d’orientation, comme il a été mentionné dans l’édition de la semaine dernière du COURRIER. Après la réception des observations, la CPTAQ pourrait choisir de réunir tous les intervenants en audience ou bien rendre sa décision.

Dans la réplique de la MRC, on y explique qu’Exceldor a revu et révisé ses plans à la demande de la Commission afin d’examiner tous les scénarios possibles. C’est finalement un projet « compact » qui est présenté, explique-t-on. L’auteur souligne que le potentiel de compression de la largeur de l’usine est limité.

« Considérant les nombreuses et diverses contraintes techniques, la superficie minimale viable pour développer le projet est de 12,45 hectares, et ce, malgré les meilleurs efforts déployés », justifie-t-on.

Étant donné la forme irrégulière d’un des côtés, on demande donc une superficie de 13 hectares. À cela s’ajouteraient 249,9 mètres carrés pour que la Ville de Saint-Hyacinthe y implante des conduites d’aqueduc et d’égout visant à desservir l’usine d’Exceldor.

La MRC rappelle aussi qu’une superficie de 10 hectares ne permettrait pas de déployer la phase 2 en forçant ainsi Exceldor à trouver un autre terrain le moment venu. Selon l’instance gouvernementale, « les chances de se tourner à nouveau vers la zone agricole sont très élevées ».

Étant donné le refus de la CPTAQ de prolonger la rue Charles-Gilbert, sans les services d’aqueduc et d’égout pour ne pas encourager tout autre développement, la Ville devra faire face à d’autres défis de circulation. Les accès requis pour l’usine devront donc être aménagés sur une parcelle de 300 mètres sur l’avenue Pinard. Selon la Ville de Saint-Hyacinthe, près de 800 véhicules à l’heure y circuleront durant les heures de pointe. Il serait donc probable que l’avenue Pinard doive faire l’objet d’un élargissement, avertit la MRC.

Récupérer la terre

La Commission a suggéré de récupérer la couche de sol arable sur la superficie du terrain où se retrouvera le projet d’Exceldor. La MRC se montre tout à fait favorable à cette suggestion. Le mécanisme de réutilisation des sols pourrait être supervisé par l’agronome Réjean Racine.

L’exclusion des terres de la zone agricole pourrait alors se faire à la condition qu’Exceldor prélève le sol arable sur toute la superficie recouverte par les bâtiments, les voies de circulation et de stationnement. Cette terre serait alors disponible à toute personne prête à assurer le transport et à l’utiliser pour accroître le potentiel agricole d’une terre.

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