Le Conseil central Montérégie-CSN veut connaître les intentions des candidats à l’égard des travailleurs d’ici qui vivent des difficultés, et ils sont nombreux, soutient le syndicat. « Malgré l’essor économique des dernières années, plusieurs vivent toujours des situations de précarités ou peinent à boucler leur budget, tandis que les services publics ne cessent de s’effriter. De plus, le spectre de la récession est brandi par plusieurs économistes et l’administration Trump remet en question l’accord de l’ALENA […]. La renégociation de l’ALENA et de la gestion de l’offre faitt craindre le pire à nos producteurs de lait et aux usines qui en dépendent », signale Hélène Côté, vice-présidente Rive-Sud du Conseil central de Montérégie.
« C’est malheureux de constater qu’encore aujourd’hui, en 2018, il y a des secteurs d’emploi où les conditions de travail des salarié-e-ssont inacceptables. À Saint-Hyacinthe, c’est notamment le cas des travailleuses des centres d’hébergement privés, des chauffeurs d’autobus scolaires, de l’ensemble du personnel du réseau de la santé », poursuit-elle.
Présente au point de presse, Mélanie Bouchard, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux de la Montérégie, affirme quant à elle qu’il n’est plus possible de fermer les yeux sur l’état de santé du personnel du réseau. « Le personnel est à bout de souffle. Tous les indicateurs sont au rouge. La charge de travail a dépassé les limites qui sont humainement acceptables. La désorganisation du réseau a entraîné des problèmes de gestion majeurs qui affectent le personnel et qui ont pour effet de déshumaniser les soins », soutient Mme Bouchard.
Hélène Côté ajoute que la situation n’est pas plus reluisante dans les écoles de la région. « Quelques jours après la rentrée, on constate déjà le manque de ressources dans les services de garde et les services spécialisés. Les cégeps se vident au profit des grands centres urbains et le personnel de soutien se trouve de plus en plus en statut précaire. Là aussi, que vont faire nos candidats pour aider ces travailleuses et travailleurs? »
Médias
La CSN s’inquiète aussi de l’état de santé des médias d’information en Montérégie. « Il reste de moins en moins de journaux régionaux. Le nombre de lecteurs diminue. Alors qu’on parle de plus en plus de “fake news”, ces informations qui circulent malgré qu’elles soient fausses, il est normal que l’on questionne les futurs élus sur ce qu’ils comptent faire pour assurer un travail journalistique et une information de qualité », a ajouté Hélène Côté.
Le Conseil central de la Montérégie-CSN regroupe plus de 31 000 membres des secteurs public et privé répartis dans 200 syndicats.