La Confédération des syndicats nationaux (CSN), qui représente les travailleurs en Centres de la petite enfance (CPE) et les responsables des services de garde en milieu familial (RSG), exige du gouvernement qu’il recule quant aux compressions de 120 M$ annoncées pour le réseau de garderies et qu’il rétablisse la tarification unique.
« En 30 ans, c’est la première fois que je me rends compte que nous sommes autant attaqués par le gouvernement », rage France Laniel, présidente du Syndicat des travailleurs et travailleuses en petite enfance Montérégie CSN.
Postes en alimentation coupés, non-remplacement du personnel et perte d’accompagnement pour les enfants aux besoins spécifiques ne sont que quelque-uns des impacts ressentis en CPE en raison des coupes de 170 M$ imposées depuis deux ans, énumère Mme Laniel.
« Ça a commencé à 5 $ par jour, ensuite 7 $ et maintenant il y a la modulation du tarif selon le revenu familial. En faisant leur rapport d’impôts, les parents vont se rendre compte que ça coute cher cette année », prévient Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie CSN.
La hausse de tarif s’est également fait ressentir du côté des services de garde en milieu scolaire où la contribution est passée de 7 à 8 $ par enfant.
Même son de cloche du côté des RSG, où la présidente du syndicat des RSG de la Montérégie craint que certaines travailleuses de la région ne soient obligées de mettre la clé à la porte. « On voit les enfants déserter nos milieux et lorsqu’un enfant quitte, l’impact est important. Beaucoup de travailleuses vont s’appauvrir pour préserver leur service de garde, car au lieu de couper dans les services aux enfants, elles coupent dans leurs revenus », fulmine Karine Morisseau.
Pour forcer le gouvernement à faire volte-face, la CSN lance une campagne régionale d’information pour la population sous le thème Un réseau qui fait grandir.