28 janvier 2021 - 15:09
Aux Galeries St-Hyacinthe
La cueillette à l’auto est là pour rester
Par: Olivier Dénommée
Depuis quelques semaines, il est possible de faire affaire avec plusieurs commerces des Galeries St-Hyacinthe en utilisant leur service de cueillette à l’auto. Cette possibilité s’ajoute à la livraison, déjà offerte par certains commerçants. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Depuis quelques semaines, il est possible de faire affaire avec plusieurs commerces des Galeries St-Hyacinthe en utilisant leur service de cueillette à l’auto. Cette possibilité s’ajoute à la livraison, déjà offerte par certains commerçants. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Le gouvernement Legault n’avait pas de très bonnes nouvelles à annoncer aux Québécois en début d’année avec l’imposition d’un couvre-feu du 9 janvier au 8 février, mais les commerces non essentiels ont pu se consoler avec la permission de reprendre du service en offrant un service de cueillette à la porte ou à l’auto à défaut de pouvoir accueillir leur clientèle en magasin.

Aux Galeries St-Hyacinthe, on offre le service de cueillette à l’auto auquel adhère près d’une quinzaine de commerces, un nouveau service qui pourrait demeurer dans le paysage même après l’éventuelle réouverture des magasins jugés non essentiels.

« On a commencé à offrir le service quand ç’a été rendu possible de le faire. Pour certains commerces, le mot s’est bien passé, mais on a mis de la publicité dans les médias pour mieux informer les gens de cette possibilité », raconte le directeur général des Galeries St-Hyacinthe, André Brochu.

Des pancartes ont été installées dans le stationnement autour du centre commercial pour indiquer les endroits réservés à ceux qui viennent pour la cueillette ainsi que les numéros à composer pour contacter les commerces participants.

Selon M. Brochu, ce nouveau service ne disparaîtra pas aussitôt que les commerces non essentiels auront le feu vert pour accueillir des clients parce que la crainte de la COVID-19 demeurera présente pendant encore plusieurs mois. « Tous les commerces des Galeries ne l’offrent pas encore, mais je sens que ça va prendre de l’expansion et demeurer pertinent pendant longtemps parce que la pandémie ne sera pas finie et que certains clients seront encore réticents à entrer dans le centre commercial. »

Fidélité locale?

On ne se fait toutefois pas d’illusion : ce service ne permet que de combler une infime partie du chiffre d’affaires des commerces qui ont vu leurs ventes chuter drastiquement depuis la mi-mars 2020, moment où les Galeries St-Hyacinthe, comme tous les centres commerciaux au Québec, ont dû fermer leurs portes pour empêcher la propagation du coronavirus.

« En ce moment, on ne fait qu’une fraction des ventes qu’on ferait en temps normal, mais on n’a pas le choix de faire avec les options que l’on nous donne », lance M. Brochu, qui pense que le grand gagnant de la pandémie est Amazon. « Certains ont l’achat local à cœur, mais c’est très minime. Ce sont vraiment les Amazon de ce monde qui ont ramassé le magot. »

Il sent d’ailleurs qu’il y aura un travail de sensibilisation à faire à la réouverture des commerces non essentiels pour briser ce nouveau réflexe de faire affaire avec les géants américains plutôt que de magasiner chez les commerçants locaux.

De son côté, Robin Tanguay, propriétaire du Centre du Rasoir, continue de travailler à la boutique même s’il ne peut plus y accueillir sa clientèle, étant considéré comme un commerce non essentiel. « Quelques clients appellent tous les jours, mais ce n’est pas ça qui fait mon chiffre d’affaires… Toutes les ventes que j’ai faites en janvier, ça aurait été un bon samedi en temps normal », explique celui qui a dû envoyer au chômage ses deux employés dans les circonstances actuelles.

Mais même s’il sait qu’il ne fait que très peu d’argent en ce moment, il entretient la fidélité de sa clientèle en demeurant présent pour elle. « J’ai eu un client qui était très content que je lui fournisse un joint pour sa cafetière. Aux yeux du gouvernement, ce n’est peut-être pas essentiel, mais pour plusieurs personnes, pouvoir avoir leur café le matin est pas mal essentiel! Je pense que les gens apprécient que je sois encore là et qu’ils vont s’en souvenir plus tard », mentionne M. Tanguay.

MM. Brochu et Tanguay ont tous deux bien hâte que tous les commerces des Galeries St-Hyacinthe soient autorisés à rouvrir leurs portes au public, mais ils ne se risquent pas à faire une prédiction sur la date où cela va arriver. « J’aimerais que ce soit le 8 février, mais j’ai de gros doutes », lance un Robin Tanguay lucide.

Il est possible de consulter la liste des commerces qui offrent la cueillette à l’auto ou la livraison sur le site galeriessthyacinthe.ca.

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