10 août 2017 - 00:00
Centre psychosocial Richelieu-Yamaska
La fin d’un chapitre pour Guy Lemieux 
Par: Marie-Pier Leboeuf
Après 22 ans de service, le directeur général du Centre psychosocial Richelieu-Yamaska Guy Lemieux a pris sa retraite au début juillet. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Après 22 ans de service, le directeur général du Centre psychosocial Richelieu-Yamaska Guy Lemieux a pris sa retraite au début juillet. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Après 22 ans de service, le directeur général du Centre psychosocial Richelieu-Yamaska Guy Lemieux a pris sa retraite au début juillet. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Après 22 ans de service, le directeur général du Centre psychosocial Richelieu-Yamaska Guy Lemieux a pris sa retraite au début juillet. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Le départ à la retraite du directeur général Guy Lemieux, après 22 ans de service, laissera un vide au Centre psychosocial Richelieu-Yamaska. Depuis 1995, sa vision, son travail inlassable et son leadership lui auront permis de faire de l’organisme une référence dans son domaine en Montérégie. 


« Je suis vraiment content, car j’ai réussi à accomplir tous mes objectifs et à amener le centre là où je le souhaitais. Il est en bonne santé et reconnu dans le milieu », a soutenu le nouveau retraité.
Il cède aujourd’hui ses fonctions avec l’impression d’un devoir accompli. À l’époque, M. Lemieux était entré comme seul intervenant au centre psychosocial l’Élan-Demain – avant qu’il soit rebaptisé – pour enseigner le français et les mathématiques. Bien qu’il n’avait aucune connaissance en santé mentale, c’est le gestionnaire en lui qui a rapidement été nourri à l’idée de chercher de nouvelles opportunités de développement.
« Quatre mois plus tard, la coordonnatrice démissionnait et je prenais la relève. Je m’impliquais déjà sur la table de concertation parce que je trouvais qu’il n’y avait pas assez de services à l’extérieur de l’hôpital », a-t-il indiqué. Dès lors, rendre possible la réinsertion sociale des clients par le développement des services est devenu son principal cheval de bataille.
En 22 ans, Guy Lemieux a été un directeur dévoué et un véritable gestionnaire. Depuis son entrée en poste, le budget annuel a triplé et la clientèle d’aujourd’hui est huit fois ce qu’elle était. Mais sa plus grande fierté, c’est d’avoir mis en place une équipe « de qualité ». « Je suis passé au fil des ans du seul intervenant en place à 16 employés à temps plein aujourd’hui. C’est ça qui a permis qu’on puisse aider 400 personnes actuellement par rapport à 50 au début », a fait valoir M. Lemieux.
Un bilan positif
En faisant le bilan de sa carrière, M. Lemieux s’est d’ailleurs rappelé quelques moments phares de la réalisation de l’organisme.
En 1997, les deux premiers intervenants faisaient leur entrée à l’Élan-Demain pour assurer un suivi des clients dans la communauté. En 2003, le centre ouvrait ses portes à Beloeil. En 2009, 13 intervenants étaient embauchés et le service d’intensité variable qui permet un soutien personnalisé dans le milieu de vie du patient était offert à 400 personnes annuellement. En 2010, les services ont été élargis sur le territoire d’Acton Vale. C’est en 2014 que l’Élan-Demain a changé son nom pour le Centre psychosocial Richelieu-Yamaska. La nouvelle maison-mère a maintenant pignon sur la rue Dessaulles à Saint-Hyacinthe.
Deux temps deux mesures
Quant à la clientèle du centre psychosocial, elle aussi a évolué avec les années.
« C’est une clientèle qui a changé principalement en raison de la désinstitutionnalisation. Avant c’était des médicaments très forts et les patients restaient dans un local assis à se bercer et à fumer. Aujourd’hui, ce n’est plus ça parce que les gens ont la possibilité de se remettre en action et de se réintégrer socialement, même de retourner aux études », a comparé M. Lemieux, qui a dû également subir tous les chambardements du ministère de la Santé au fil du temps.
S’il craignait à son arrivée le manque de services pour la communauté atteinte d’un trouble de la maladie mentale, il quitte la tête haute. « On a travaillé très fort et on a réussi. J’avais beaucoup de volonté parce que je m’inspirais de la clientèle elle-même », a conclu M. Lemieux, qui continuera de s’impliquer bénévolement au sein du conseil d’administration pour les prochains mois.
En transition depuis février, l’ancienne coordonnatrice Guylaine Moore a pris le flambeau à titre de directrice générale depuis le départ à la retraite de M. Lemieux. 

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