C’est pourquoi la Fédération de la relève agricole du Québec (FRAQ) a récemment décidé d’interpeller l’ensemble des partis politiques canadiens concernant les défis que rencontre la relève agricole à l’approche des élections fédérales de 2025. L’organisme les invite ainsi à prendre des engagements concrets pour assurer un avenir viable et dynamique qui seront bénéfiques aux jeunes agriculteurs du pays.
Elle réclame également une bonification des mesures fiscales pour alléger le fardeau financier des nouveaux producteurs et faciliter leur installation. Pour ce faire, la relève propose d’augmenter le montant de l’exonération fiscale pour le gain en capital et de reconnaître la possibilité pour les cédants de faire un don à une relève non apparentée.
« Ça ne fait aucun sens qu’une personne qui souhaite vendre à une relève agricole non apparentée à moindre coût soit obligée de payer des impôts sur la valeur marchande plutôt que sur le montant de la vente. C’est comme s’il était pénalisé, alors qu’il fait déjà un sacrifice pour la prochaine génération », affirme David Beauvais, président de la FRAQ.
Pour la Fédération, ces élections se déroulent bien évidemment dans un contexte de pression sans précédent par nos voisins du sud. Les barrières tarifaires imposées par les États-Unis sur les produits agricoles canadiens nuisent à la compétitivité des entreprises et font craindre un recul du démarrage et du transfert d’entreprise. La Fédération demande ainsi au gouvernement fédéral d’intensifier les négociations avec les autorités américaines afin d’obtenir un allègement des tarifs et une protection en cas d’imposition.
« Les jeunes agriculteurs et agricultrices sont la clé de la souveraineté alimentaire du Canada. Il est impératif que les futurs dirigeants du pays prennent des engagements fermes pour soutenir la relève agricole et assurer un avenir prospère à notre agriculture », ajoute David Beauvais.
P.L.M.