« Ça a été incroyable », s’est exclamée la présidente du conseil d’administration de l’OPSH, Isabelle Chaput, encore fébrile au lendemain de ce concert, lorsque jointe par LE COURRIER.
L’orchestre maskoutain, mené par son nouveau directeur musical Martin-Paul Beaulieu, avait des idées de grandeur pour ce concert alors qu’il souhaitait rassembler 140 artistes sur la scène pour ses 140 ans. Il lui en aura finalement manqué une dizaine pour atteindre le chiffre magique, mais qu’à cela ne tienne, les spectateurs en ont eu plein les oreilles avec la présence d’un imposant chœur venu accompagner les quelque 45 musiciens de l’OPSH. Les chanteuses Julie Goupil et Julie Leblanc, le chanteur Yvan Pion, le guitariste Étienne Larocque et l’accordéoniste Luzio Altobelli ont également fait des apparitions durant le concert.
« Je crois que les gens sont sortis de là impressionnés, s’est réjouie Isabelle Chaput. Martin-Paul a ramené le côté spectacle à l’orchestre, qui a été longtemps notre marque de commerce. Ça s’était perdu un peu avec le temps, mais c’est revenu et je crois que ça a été apprécié. Ça a été un commentaire qu’on a beaucoup eu des anciens. »
Le concert a été lancé avec « Overture to a New Age » de Jan de Haan, une pièce portée vers l’avenir, avant d’enchaîner avec « An Unending Legacy » de Barry Milner, comme pour jeter un regard sur l’héritage qui a été laissé par l’OPSH au fil des années. Des photos d’archives ont d’ailleurs défilé sur un grand écran durant ce morceau.
Un hommage aux anciens directeurs musicaux de l’orchestre a même été rendu à ce moment du concert afin d’honorer leur contribution dans la longue histoire de l’ensemble musical maskoutain. Quatre d’entre eux, Marcel St-Maurice, Johanne Lefebvre, Alain Pilon et Bruno Laplante, sont montés sur la scène pour l’occasion. Un autre ancien directeur musical, Robert Pelletier, devait aussi être avec présent, mais il est décédé deux semaines avant le concert. « Ça a été un moment fort émouvant », a témoigné Isabelle Chaput.
Un répertoire varié
L’OPSH avait promis un répertoire varié pour ce concert anniversaire et il a tenu promesse. Il a plongé dans le classique avec l’œuvre « Mercury » du compositeur Jan Van der Roost, avant de tomber dans le jazz pour « The Lady Is A Tramp », une pièce des années 1930 qui a été réinterprétée par Tony Bennett et Lady Gaga récemment.
La culture populaire a également trouvé sa place au sein de ce concert avec l’adaptation de « Shallow », de Lady Gaga et Bradley Cooper, puis avec un medley retraçant les airs les plus connus de Pink Floyd. Des airs de klezmer et un opéra ont aussi été joués, de même que la « Marche philharmonique », une pièce écrite par le père fondateur de l’OPSH, Léon Ringuet. Un pot-pourri de chansons du compositeur de comédies musicales Andrew Lloyd Webber est venu clore le concert en grand. Une dernière surprise attendait les spectateurs, qui en redemandaient, avec l’interprétation de « Carmina Burana » en guise de rappel.
Il a déjà été annoncé que le prochain concert de l’Orchestre philharmonique à Saint-Hyacinthe aura lieu le 19 avril, encore une fois au Centre des arts Juliette-Lassonde. Fidèle à la tradition, il ouvrira ensuite la saison des Beaux mardis de Casimir à la fin juin.