16 février 2023 - 07:00
La juge de la Cour municipale nommée
Par: Sarah-Eve Charland
La Cour municipale de Saint-Hyacinthe accueillera une nouvelle juge permanente. Photothèque | Le Courrier ©

La Cour municipale de Saint-Hyacinthe accueillera une nouvelle juge permanente. Photothèque | Le Courrier ©

Le ministre de la Justice du Québec, Simon Jolin-Barrette, a nommé la prochaine juge de la Cour municipale de la Ville de Saint-Hyacinthe. C’est donc Julie Desbiens qui s’occupera de tout le territoire de la MRC des Maskoutains.

Détentrice d’un baccalauréat en droit de l’Université de Sherbrooke, elle a été admise au Barreau du Québec en 1996. Elle a commencé sa carrière en pratique privée. Elle a intégré le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) en 2001 à titre de procureure à Saint- Hyacinthe. Depuis 2010, elle agissait en tant que procureure en chef adjointe dans différents bureaux du DPCP. Récemment, elle était procureure en chef adjointe au Bureau de service-conseil du DPCP.

Cela aura pris 12 ans et trois demandes pour que la Ville de Saint-Hyacinthe obtienne la nomination d’un juge permanent à sa Cour municipale. Le poste a été affiché l’été dernier par la juge en chef adjointe de la Cour du Québec, qui a la responsabilité de solliciter un concours de juge.

Depuis le départ du juge Gilles Charpentier en 2010 pour la Cour du Québec, la Cour municipale de Saint- Hyacinthe a accueilli plusieurs juges temporaires. De 2010 à 2017, le juge Michel Brun a occupé les fonctions. Depuis, c’est la juge Carole Lepage qui agissait à titre de juge temporaire. Elle s’occupait également de deux autres districts.

harcèlement

La nouvelle juge a été impliquée dans un dossier de harcèlement devant la Commission de la fonction publique. Le recours est mené par l’Association des procureurs aux poursuites criminelles et pénales. L’histoire remonte à 2019 au moment où Me David Létourneau a été congédié par le Directeur des poursuites criminelles et pénales, bureau où Julie Desbiens était procureure en chef adjointe.

Me Létourneau a déposé une plainte jugeant son congédiement arbitraire, discriminatoire et illégal. Il a aussi dénoncé le comportement de ses supérieurs de l’époque, soit Me Betty Laurent et Me Julie Desbiens. La mésentente concerne « la gestion qui serait abusive par le DPCP de Me Létourneau en matière d’assiduité, de justification de ses absences et de présence au bureau », a affirmé le juge administratif Mathieu Breton, a rapporté La Presse en juin dernier. Ce dossier est présentement en délibéré devant la Commission de la fonction publique.

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