21 mars 2024 - 03:00
Histoire d’ici
La ligue de hockey senior majeur du Québec et les Maskoutains
Par: Le Courrier
Les Gaulois de Saint-Hyacinthe, saison 1979-1980. Photo Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH380 Le Courrier de Saint-Hyacinthe

Les Gaulois de Saint-Hyacinthe, saison 1979-1980. Photo Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH380 Le Courrier de Saint-Hyacinthe

Au hockey, dans les années 1960, les Gaulois de Saint-Hyacinthe représentaient notre ville au niveau senior dans la Ligue provinciale de l’Est. En 1970, il y eut dissolution de la ligue. Pour les plus vieux, Gilles Gosselin, Réal Viens et Guy Black demeurent les légendes de cette époque.

Puis, le hockey québécois vit apparaître la Ligue junior majeur du Québec. Il y a un fort engouement pour cette nouvelle ligue et les amateurs accourent pour suivre Guy Lafleur, Mike Bossy, Mario Lemieux et plusieurs autres. Cette frénésie semble avoir ralenti la relance du hockey senior.

En 1979, des amateurs de hockey retentent l’aventure du hockey senior. Saint-Hyacinthe se joint à la fête et intègre la Ligue de hockey senior majeur du Québec. Les principaux instigateurs sont Denis Blier et Pierre Robert. Ils nomment Jean Larivière comme président. L’équipe conservera le nom de Gaulois. La ligue fait ses débuts en 1979-80 avec six équipes. Plusieurs Maskoutains participent à cette saison au sein des Gaulois qui remportent le championnat de la saison régulière, mais qui perdent en finale contre Marieville. On y trouve les frères Michel et Pierre Archambault, Pierre Benoît, André Bourgeois, Claude Saint-Sauveur et Daniel Racine.

La deuxième saison est difficile. Seulement deux des six équipes originelles décident de continuer leurs activités : Repentigny et Berthier, qui déménage à Louiseville. S’ajoutent Valleyfield et Verchères qui finissent leur saison à Contrecœur. Michel Archambault, Pierre Duval et Pierre Benoît sont les seuls Maskoutains à évoluer dans la ligue en 1980-81.

L’année suivante, il y a six équipes : Repentigny, Contrecœur, Montréal-Est, Louiseville, Saint-Jovite et Valleyfield. Michel Archambault et André Bourgeois à Contrecœur et Pierre Duval et Pierre Benoît à Louiseville font partie de cette troisième saison.

En 1982-83, la saison commence avec six équipes. Cependant, Cornwall quitte la ligue en cours de route et une équipe tente sa chance du côté de Saint-Denis-sur-Richelieu. L’aventure ne dure que quelques parties. Le Maskoutain Alain Sylvestre fait partie de cette équipe. Les cinq autres équipes sont Louiseville, Saint-Eustache, Joliette, Montréal et Valleyfield. Pierre Duval, Pierre Benoît, Jean Bernier, André Bourgeois et Claude Saint-Sauveur aident Louiseville à remporter le championnat. Robert Lafleur joue pour Saint-Eustache, François Lecompte pour Joliette.

En 1983-84, il y a six équipes : Saint-Eustache, Joliette, Québec, Repentigny, Valleyfield et Louiseville. Malheureusement, Louiseville quitte la ligue à la mi-saison. Pierre Benoît et André Bourgeois terminent ainsi leur carrière senior. Pierre Duval, lui aussi à Louiseville, dispute encore quelques matchs avec une autre équipe. François Lecompte poursuit son parcours avec Joliette.

La saison 1984-85 est la dernière pour une longue période. Saint-Eustache, Joliette, Montréal, Saint-Jérôme et Lachute sont les dernières équipes de la relance de 1979.

Après une pause de neuf années, la Ligue de hockey senior majeur du Québec revient pour deux autres saisons. Benoît Grégoire évolue pour le Nova d’Acton Vale avec quelques autres Maskoutains.

Ladite ligue deviendra éventuellement la Ligue nord-américaine de hockey, dont Michel Gaudette fut le président. Saint-Hyacinthe en fait partie sous les vocables de Cousins et Cristal.

Comme la Ligue nord-américaine est toujours en activité en 2024, on peut dire que l’initiative de 1979 répondait vraiment à un besoin, tant chez les amateurs que chez les joueurs. Pour les joueurs terminant leur junior, venant des équipes universitaires ou ayant eu un parcours dans les ligues professionnelles mineures, le hockey senior ou semi-professionnel est une belle occasion de réaliser son potentiel et sa passion.

Par André A. Bourgeois, membre du Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe

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