3 novembre 2016 - 00:00
La maternelle quatre ans arrive à Saint-Hyacinthe
Par: Rémi Léonard
La CSSH a maintenant une cinquantaine d’élèves de 4 ans à la maternelle à temps plein et 85 à temps partiel. Elle souhaiterait continuer d’ouvrir de nouvelles classes dans les prochaines années.  Photo François Larivière | Le Courrier ©

La CSSH a maintenant une cinquantaine d’élèves de 4 ans à la maternelle à temps plein et 85 à temps partiel. Elle souhaiterait continuer d’ouvrir de nouvelles classes dans les prochaines années. Photo François Larivière | Le Courrier ©

La CSSH a maintenant une cinquantaine d’élèves de 4 ans à la maternelle à temps plein et 85 à temps partiel. Elle souhaiterait continuer d’ouvrir de nouvelles classes dans les prochaines années.  Photo François Larivière | Le Courrier ©

La CSSH a maintenant une cinquantaine d’élèves de 4 ans à la maternelle à temps plein et 85 à temps partiel. Elle souhaiterait continuer d’ouvrir de nouvelles classes dans les prochaines années. Photo François Larivière | Le Courrier ©

La Commission scolaire de Saint-Hyacinthe (CSSH) a accueilli lors de la dernière rentrée deux nouvelles classes de ses plus jeunes élèves. Implantée dans les écoles Larocque et Saint-Sacrement, la maternelle à temps plein au public pour les jeunes de quatre ans est une première à Saint-Hyacinthe.


Cet ajout fait partie de la centaine de nouvelles classes promises par le gouvernement l’été dernier pour l’ensemble du Québec. L’entrée au préscolaire dès l’âge de quatre ans est destinée aux enfants des milieux défavorisés. Son implantation a débuté en 2013 et environ 186 classes ont été ouvertes jusqu’ici au Québec.

L’objectif est de favoriser la réussite éducative en prenant en charge les élèves plus tôt dans leur parcours. En faisant « leurs premiers pas à l’école » dès quatre ans, les jeunes ont l’occasion de se familiariser avec le milieu scolaire et de s’y adapter, a expliqué Karina St-Germain, directrice des services éducatifs et de l’organisation scolaire à la CSSH.L’expérience permet aux jeunes d’apprivoiser le fonctionnement de l’école, ses règles internes, les interactions avec les autres et la coupure avec les parents. Bref, tous les petits détails qu’implique une première rentrée dans une école. 

Au cours de l’année, l’éveil à la lecture, à l’écriture et au calcul font aussi partie des notions que les élèves commencent à acquérir dès ce niveau. D’autres ateliers vont participer au développement de la motricité et des habiletés sociales. Ces classes comptent jusqu’à 17 places chacune. En plus de l’enseignant, un préposé aux élèves est aussi présent en appui pendant la majeure partie du temps de classe.

Pour le personnel de la CSSH, le préscolaire hâtif permet également de dépister et de prévenir plus tôt les différents problèmes d’apprentissage qui peuvent se manifester chez les écoliers, a ajouté Karina St-Germain.

Les derniers seront les premiers

La maternelle à quatre ans se voulait en quelque sorte une façon de rattraper le retard que pouvaient prendre certains jeunes issus de milieux défavorisés qui auraient été peu stimulés dans leur jeune âge ou peu préparés à leur entrée à l’école. C’est pourquoi la priorité dans les classes de maternelle quatre ans est donnée à ceux qui ne fréquentent pas un centre de la petite enfance, qui peut aussi jouer ce rôle préparatoire. Les parents doivent par ailleurs résider dans une zone avec un haut niveau de défavorisation, d’après leur code postal, pour pouvoir inscrire leurs enfants à la maternelle quatre ans. 

Finalement, ceux qui ont fréquenté ces classes semblent même prendre « une longueur d’avance » sur les autres élèves lorsqu’ils se retrouvent tous ensemble à la maternelle cinq ans, estime Karina St-Germain. Elle reste toutefois prudente en indiquant que ce n’est que dans plusieurs années, une fois que les élèves auront cheminé plus loin dans leur parcours scolaire, que l’impact réel du projet pourra être mieux évalué.

Les premiers échos semblent quand même positifs, notamment à l’école Saint-Jean-Baptiste de Roxton Falls, qui accueille déjà une classe d’écoliers de quatre ans depuis 2012. « Les professeurs voient l’impact », a confirmé la directrice Nancy Beauregard.

Trop peu de classes

Encouragée par ces débuts, la CSSH souhaiterait accueillir davantage d’écoliers de quatre ans dès l’an prochain. Avec trois classes (écoles Saint-Jean-Baptiste, Saint-Sacrement et Larocque), ce n’est en effet qu’une fraction des enfants de la région qui fréquentent la maternelle quatre ans, même s’il existe cinq autres classes du même type, mais à temps partiel. L’ouverture de classes est octroyée par le ministère de l’Éducation.

Pour le reste, il existe tout de même le programme Passe-Partout pour préparer l’arrivée des enfants à la CSSH. Présenté comme « une introduction à l’école » par Sylvie Bazinet, conseillère à l’éducation préscolaire, il comprend quelques heures d’activités pour les enfants et des rencontres où participent également les parents. Le but est encore une fois de préparer l’intégration de l’enfant à l’école et parfois de « réconcilier » le parent avec le milieu scolaire, a-t-elle indiqué. Plus de 300 jeunes suivent ce programme cette année.

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