20 juillet 2017 - 00:00
De père en flic 2
La même recette
Par: Sarah Daoust Braun
Crédit : Les Films Séville

Crédit : Les Films Séville

Crédit : Les Films Séville

Crédit : Les Films Séville

On avait beaucoup d’attentes quant à la suite De père en flic, mégasuccès commercial et amusante comédie qui prenaitl’affiche il y a déjà huit ans. Finalement, une certaine déception se pointe à la sortie des salles obscures, le second chapitre se révélant assez semblable à l’œuvre originale. 


Émile Gaudreault tente ici de reproduire la recette qui a fait le triomphe du premier volet et qu’il a répétée dans l’adaptation française Père fils thérapie! (2016) qu’il a lui-même réalisée. 

Cette fois, au lieu de prendre part à une thérapie père-fils, les deux policiers infiltrés participent à une thérapie de couple dans les bois. Marc (Louis-José Houde) et Jacques (Michel Côté), dont la relation est toujours aussi tendue, doivent réussir à faire parler « le bras droit du chef de la mafia », Martin Germain, pour réussir à épingler son patron derrière le meurtre d’un procureur. 

Celui-ci, incarné par Patrice Robitaille, doit suivre la thérapie, sous les ordres de sa conjointe (Julie Le Breton) qui menace de le quitter. Marc décide alors de s’inscrire avec sa copine et collègue Alice (Karine Vanasse) au même bootcamp pour couples que Germain, auquel prend également part Jacques sous les traits de l’aide-psychologue. 

Le hic avec De père en flic 2, c’est qu’on explore les mêmes patterns scénaristiques que son prédécesseur, sans réelle valeur ajoutée. Les dialogues sont toujours aussi savoureux et tranchants, mais l’intrigue demeure au final presque identique et souvent dépourvue de réalisme. 

C’est tout le contraire de la suite de Bon Cop, Bad Cop, autre comédie policière québécoise millionnaire du box-office où la relation conflictuelle entre deux hommes est à l’avant-plan, qui a aussi pris l’affiche cette année et qui mise sur un scénario complètement différent. 

Du côté de la réalisation, Émile Gaudreault sait maintenir le rythme en misant sur un montage serré, parfois même un peu trop rapide, laissant très peu de temps morts.

Il s’est entouré d’une solide distribution qui n’a toutefois pas toujours l’occasion de briller en raison de la faiblesse du scénario. 

Les autres duos en thérapie (Mariana Mazza et Mehdi Bousaidan en vingtenaires qui viennent d’avoir un enfant, ou Hélène Bourgeois-Leclerc et Sonia Vachon en couple lesbien) sont souvent cantonnés dans des rôles plutôt unidimensionnels et stéréotypés. 

Le duo qui nous intéresse ici est bien sûr Michel Côté et Louis-José Houde qui demeurent heureusement toujours aussi en forme et qui incarnent à merveille les tensions père-fils.

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