La future bâtisse où sera fabriquée de la moulée principalement destinée au secteur porcin aura une capacité de production de 240 000 tonnes par année.

Les travaux de construction ont commencé sur un vaste terrain voisin de celui de la meunerie Shur-Gain, spécialisée également dans le domaine de la nutrition animale.

Pour concrétiser ce projet d’investissement majeur, Nutreco Canada – propriétaire de Shur-Gain et partenaire d’affaires de Meunerie Côté-Paquette – a fait l’acquisition d’un terrain municipal qui jouxte celui où sont implantées ses installations.

Le 6 février, Nutreco Canada a mis la main sur deux lots d’une superficie de plus de 3 300 mètres carrés pour un montant de 53 574 $. « Pour ce terrain, nous avons une entente de location à très long terme avec Nutreco Canada », précise Caroline Paquette, fille de Bernard Paquette, copropriétaire avec Mario Côté de l’entreprise familiale. Selon nos informations, la Meunerie Côté-Paquette s’est aussi entendue avec Nutreco Canada, à titre de créancier, sur les termes d’une hypothèque de 35 M$.

À Saint-Hyacinthe Technopole, une corporation privée dédiée au développement économique local, on salue l’arrivée prochaine de cette nouvelle entreprise en sol maskoutain. 

« Nous avons appuyé de très près Nutreco Canada pour leur permettre d’acheter un terrain de la Ville. Cette acquisition était nécessaire pour conclure une entente entre Nutreco Canada et la Meunerie Côté-Paquette », indique en entrevue au COURRIER, André Barnabé, directeur général de Saint-Hyacinthe Technopole. 

Desserte ferroviaire

Disposer d’un accès à une voie ferrée était une condition sine qua non dans le choix du site où serait construite la future meunerie.

Un mois après l’incendie qui a ravagé l’entreprise, il était question que la Meunerie Côté-Paquette soit reconstruite au même endroit à Ange-Gardien. Selon le quotidien La Voix de l’Est, une demande de permis de construction avait même été formulée à la municipalité.

À l’automne 2015, les propriétaires de la Meunerie Côté-Paquette indiquaient cette fois à l’hebdomadaire, L’Avenir et des Rivières leur intérêt de trouver un site ayant accès à une desserte ferroviaire comme c’est le cas dans le parc Théo-Phénix. 

« Nous recherchons un emplacement ayant accès au chemin de fer. À l’heure actuelle, nous n’avons aucune assurance que la nouvelle compagnie ferroviaire (Central, Maine & Québec) rétablira le service à Ange Gardien », avait laissé entendre Bernard Paquette.

De plus, la compagnie d’assurance de l’entreprise donnait un an et demi maximum pour que les propriétaires fixent leur choix sur le site où les installations seraient reconstruites. 

« Le site de Saint-Hyacinthe a été sélectionné après un processus d’évaluation de plusieurs endroits, dont celui de l’Ange-Gardien. La proximité avec plusieurs fournisseurs d’intrants et l’accès à une voie ferrée font de Saint-Hyacinthe un site convoité », a indiqué l’entreprise dans un communiqué de presse.

La future installation nécessitera l’em-bauche d’une quinzaine de travailleurs.