Le directeur général de la MRC, André Charron, a confirmé au COURRIER que la préparation d’un nouveau devis d’exécution en vue d’un second appel d’offres a été confiée il y a un peu plus d’un mois à Pierre Genesse, commissaire au développement économique à Développement économique des Maskoutains (DEM). « Le nouveau devis devrait être déposé en septembre ou octobre, pour un nouvel appel d’offres cet automne », a indiqué M. Charron.
L’an dernier, à la suite du premier appel d’offres, la MRC n’avait reçu qu’une seule proposition, celle de la firme OCTANT Aviation, de Saint-Hubert, dont le prix avant taxes s’élevait à 49 990 $. Comme il avait été convenu que le coût de l’étude ne devait pas excéder 30 000 $, le conseil des maires, à sa séance du 12 décembre 2018, a décidé unanimement de rejeter la seule soumission présentée et de procéder à un nouvel appel d’offres. Il s’est donc écoulé un long temps mort avant que la décision prise le 12 décembre soit mise à exécution.
Il faut dire que plusieurs membres du conseil de la MRC désapprouvent la régionalisation du dossier de l’aéroport, suivant une idée lancée par le maire de Saint-Hyacinthe, Claude Corbeil. À la séance du 11 octobre 2018, les maires Alain Jobin, de Saint-Barnabé-Sud, Robert Houle, de Saint-Dominique, Stéphan Hébert, de Sainte-Hélène-de-Bagot, Daniel Paquette, de Saint-Valérien-de-Milton, et Mario St-Pierre, de Saint-Pie, s’étaient prononcés contre la réalisation d’une étude de 30 000 $ sur l’aéroport de la route 116, propriété de Gabriel Chartier (Placements Gami).
Qu’ils ne se soient pas opposés au lancement d’un second appel d’offres ne signifie pas qu’ils approuvent soudainement une démarche qui pourrait mener à un projet de régionalisation de l’aéroport. « On retourne en appel d’offres pour avoir plus de soumissionnaires, mais ça ne change rien pour moi, mais pas pantoute. Quand le moment sera venu, je vais voter contre l’octroi du contrat », avait confié au COURRIER le maire St-Pierre après la réunion du 18 décembre.
Comme lui, le maire de Saint-Valérien n’a pas changé d’avis face à l’aéroport. « Mon argumentation reste la même. Le jour où l’on pourra m’expliquer ce que ça va apporter à Saint-Valérien, peut-être, mais tant qu’ils ne pourront pas me le démontrer, mon opinion ne changera pas, même si je comprends très bien le point de vue de Saint-Hyacinthe dans ce dossier », avait commenté Daniel Paquette.
L’étude sur l’aéroport de Saint-Hyacinthe doit être financée à même le Fonds de développement des territoires, ce qui exempte les municipalités d’une participation financière directe, du moins pour le moment. Cette étude doit mener à la confection d’un plan directeur de développement de l’aéroport, dans l’éventualité où il deviendrait un équipement public régional.