Piments, concombres, pêches, nectarines, céleris, patates grelots, bananes, champignons, laitues, barres tendres, saucisses à déjeuner, saucisses italiennes, poulet et bologne faisaient notamment partie de la sélection assez impressionnante. C’est que le semi-remorque se dirigeait vers un Costco situé plus à l’est et était plein jusqu’à ras bord.
L’équipe de Remorquage St-Hyacinthe l’a vidé boîte par boîte après l’accident et a transféré les aliments dans deux remorques. Un premier tri a été effectué sur place et un autre à leur local de Sainte-Marie-Madeleine puisque certaines boîtes avaient été écrasées. Un évaluateur de la compagnie d’assurances au dossier est aussi passé vérifier le chargement et a tenté de le vendre, mais la personne s’est désistée, selon le propriétaire de Remorquage St-Hyacinthe, Sylvain Lévesque. L’assureur a donc jugé que le chargement était trop endommagé pour le remettre en vente et qu’il était trop coûteux de le déplacer.
M. Lévesque a donc obtenu l’approbation de s’en départir gratuitement de l’assureur, le 23 juillet en après-midi. Il devait par la suite transmettre une preuve de sa démarche, mais n’a pas été informé s’il devait aviser le ministère de l’Agriculture et obtenir son approbation.
Il a donc cherché comment en faire profiter la population et plusieurs appels ont été faits à des organismes. Toutefois, la logistique exigeait du déplacement et de la main-d’œuvre non payée par l’assureur.
Le propriétaire de Remorquage St-Hyacinthe a donc requis l’aide de 13 employés pour organiser la distribution à son local, le soir même entre 17 h et 21 h, afin que les aliments périssables soient encore le plus frais possible. En ébruitant la distribution sur les réseaux sociaux et avec l’appui du COURRIER, il ne savait pas à quoi s’attendre, mais finalement toute la nourriture a été écoulée un peu avant 20 h. « J’ai été surpris et ému de pouvoir aider, entre autres, des personnes dans le besoin. Certaines sont même arrivées en larmes », a-t-il raconté.