23 mai 2024 - 03:00
La nouvelle directrice générale de l’ITAQ veut miser sur l’unité
Par: Adaée Beaulieu
Karine Mercier, la nouvelle directrice générale de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec, veut se faire rassembleuse. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Karine Mercier, la nouvelle directrice générale de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec, veut se faire rassembleuse. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

La Maskoutaine Karine Mercier a récemment été nommée directrice générale de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ). À la suite du départ précipité de sa prédécesseur, Aisha Issa, elle désire ardemment rallier les troupes derrière elle pour les cinq prochaines années.

« C’est vraiment une belle fierté pour moi d’être Maskoutaine et à la tête de cet Institut », a déclaré celle qui a aussi travaillé comme directrice adjointe à la direction générale au Cégep de Saint-Hyacinthe.

Karine Mercier a commencé à travailler à l’ITAQ comme directrice des programmes d’études et de l’enseignement en mars 2023 et était en bons termes avec Aisha Issa. Au moment où Mme Issa a quitté son poste en novembre, soit avant la fin de son mandat, Mme Mercier a hérité de la direction par intérim comme prévu par la loi. Elle a donc profité de ce rôle pour bien prendre le pouls et elle peut maintenant se lancer. « C’est très intéressant parce que, pendant l’intérim, je n’osais pas nécessairement prendre des décisions qui pouvaient avoir des impacts à long terme », a-t-elle expliqué.

Néanmoins, elle a eu, dès sa période d’intérim, à pourvoir des postes vacants cruciaux comme ceux des directions des ressources matérielles et financières. Un poste de direction des communications a également été créé cet hiver.

Pour ce qui est de son ancien poste de directrice des programmes d’études et de l’enseignement, elle a embauché un consultant pour s’assurer que les opérations primordiales de l’établissement suivent leur cours. Elle devait attendre de voir si elle serait nommée directrice générale officiellement pour afficher le poste, ce qui a été fait récemment. Selon elle, plusieurs candidatures intéressantes ont été reçues.

D’ailleurs, la nomination de Karine Mercier a été saluée par l’équipe déjà en place. « C’est sûr que le départ d’Aisha a créé une vague de stress, mais puisque j’étais déjà dans la place et que les gens me connaissaient, j’ai pu repartir la machine et les employés sentent qu’il peut il y a avoir une continuité », a-t-elle déclaré.

En tant que directrice des programmes d’études et d’enseignement, Mme Mercier siégeait aussi au conseil d’administration et connaissait donc le président Alain Chalifoux avec qui elle était en bons termes. « Le conseil d’administration est uni et tient à la mission de l’ITAQ. Les membres connaissent bien le marché et sont là pour me donner des orientations stratégiques », a mentionné Mme Mercier.

Selon Karine Mercier, ses forces sont qu’elle a été à la base enseignante au Cégep et connaît donc bien la réalité du milieu collégial et qu’elle a un leadership rassembleur.

La réorganisation qui découle de l’obtention par l’organisation de son autonomie en se dégageant de l’influence du ministère de l’Agriculture sera la priorité pour la nouvelle directrice d’ici le début de 2025. Il reste beaucoup à faire au niveau informatique et des ressources humaines.

Ensuite, l’ITAQ pourra poursuivre ses projets de mise à jour grâce aux 140 M$ octroyés par le Ministère au moment où il a cédé la gestion de l’Institut. La somme sera répartie sur les deux campus, soit Saint-Hyacinthe et La Pocatière.

Du côté de Saint-Hyacinthe, la ferme-école Maskita a besoin d’une cure de rajeunissement. L’ITAQ a une bonne idée de ses besoins.

Un centre multiespèces verra aussi le jour à proximité de la voie ferrée et le site en général de l’ITAQ bénéficiera d’un réaménagement. Pour ce qui est de La Pocatière, la ferme-école ainsi que le centre équestre ont aussi besoin d’amour.

Le but serait aussi d’accueillir plus d’étudiants au fil des années, car les besoins des employeurs ne sont pas encore comblés. Heureusement, toutes les cohortes démarreront à l’automne et le nombre d’étudiants est en hausse.

Par contre, le contenu des programmes devra être revu pour voir s’il répond toujours aux besoins du marché du travail. L’ITAQ désire aussi développer d’autres volets que les études collégiales comme la recherche avec des partenaires. D’ailleurs, un bureau de la recherche a vu le jour en décembre.

« Mais, avant, nous devons d’abord consolider notre processus. Je dis toujours qu’il faut marcher avant de courir », a lancé Karine Mercier.

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